Laurier des montagnes, c’est le nom vernaculaire de Kalmia latifolia. Un arbuste à adopter, car il résiste très bien à la sécheresse et aussi au grand froid. De faible encombrement, il peut être planté dans tous les jardins de terre acide, même les petits. Virginie de la Sablière le cultive dans sa pépinière de Boutiguéry, en Bretagne.
Une plante pour terre acide
Kalmia latifolia appartient à la même famille que le rhododendron (Éricacées) et a les mêmes besoins : un sol acide, drainant. Si vous jardinez en terre argileuse, mieux vaut l’oublier ou alors ménager une bonne cuvette de terre de bruyère mélangée à la terre du jardin. Dans tous les cas, installez au fond du trou de plantation une bonne couche de billes d’argile, de petits cailloux, peu importe, mais c’est indispensable à la bonne santé de votre laurier des montagnes.
Une belle floraison de mai à juillet
Les fleurs rose pâle ou rose vif en coupe sont d’un chic ! La corolle est évasée, et chacune des 10 étamines est logée dans ce qui ressemble à une petite fossette.
Un petit modèle super costaud
Adulte, il adopte les dimensions d’un rhododendron nain avec lequel il s’entend très bien d’ailleurs. Kalmia latifolia ne dépassera pas 1,50 m et peut donc être installé même dans un petit jardin. Vous pouvez aussi l’associer avec des graminées qui allègeront sa silhouette. On peut même le planter dans un gros pot pour habiller une terrasse ou un balcon, mais pas à une exposition plein sud. Il supporte des épisodes de sécheresse, mais pas le soleil brûlant. Sauf en Bretagne, sourit Virginie de la Sablière, où “le soleil est chaud, mais rarement brûlant”…
Son origine montagneuse le rend évidemment très résistant au froid. Ses feuilles sont persistantes (décor assuré toute l’année), son port est naturellement compact, “un peu boule” (donc pas besoin de le tailler). À noter qu’il résiste très bien aux vents marins également.
Laurier des montagnes – Fiche de culture
- Famille : Éricacées.
- Type : arbuste.
- Sol : acide. Ne supporte pas les sols calcaires.
- Végétation : persistante.
- Floraison : de mai à juin. Les boutons floraux sont sublimes.
- Exposition : mi-ombre ou soleil non brûlant.
- Utilisations : isolé, massif ou en haie.
- Taille : possible, mais pas nécessaire. Il suffit d’éliminer les rameaux abimés, grêles ou mal placés.
- Hauteur : 1,50 m, mais peut aller jusqu’à 3 m.
- Rusticité : excellente, minimum – 20°C.
- Culture en pot ? Oui.
- Multiplication : semis, bouture ou marcotte.
- Maladies : aucune connue.
Comment bien planter le laurier des montagnes
Les conseils de Virginie
- À la plantation, à l’automne ou au printemps, je ménage toujours des cuvettes qui permettent de récupérer l’eau de pluie. Quand la nature a l’idée de nous offrir de l’eau, il faut tout faire pour ne rien perdre. Le conseil est valable à l’exception des jardins argileux. L’hiver, il y aura trop d’eau au pied de la plante, ce qui peut être dommageable au Kalmia.
- En pleine terre, en milieu acide, ce n’est pas la peine de lui apporter de l’engrais. Il se débrouille tout seul.
- Supprimez les fleurs fanées pour éviter la formation des graines qui fatiguent la plante.
- Si vous le cultivez en pot, en revanche, donnez-lui de l’engrais, une fois par an. Il appréciera le geste !
- Paillez bien son pied pour conserver de la fraîcheur en été.
Attention, c’est un “crevard des moutons” !
Toutes les parties de la plante sont toxiques. Au Canada (l’une de ses régions d’origine), on le surnomme le “crevard des moutons”, mais le laurier des montagnes peut aussi être toxique pour les animaux domestiques, les équidés, les bovins. Même le miel est donné comme toxique, comme celui du rhododendron d’ailleurs.