Les arbres et arbustes pleureurs apportent un je ne sais quoi de charmant et d’insolite au jardin. Voici ceux que nous préférons et un minimum de conseils pour bien les planter et au bon endroit !
Sa majesté le cèdre bleu pleureur de l’Atlas
Chez Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula’, les aiguilles sont vraiment bleues. La croissance de ce conifère est lente, ses longues branches descendent jusqu’au sol. Il ne dépasse pas 4 m de haut, mais difficile de donner sa dimension en largeur, car il aime s’étaler. Certaines branches doivent parfois être étayées. À réserver aux grands jardins évidemment et à planter en isolé pour mettre en valeur sa majesté.
À planter en sol frais, bien drainé. Le soleil et un épisode de sécheresse ne lui font pas peur.
La pagode japonaise
Certains spécimens de Sophora japonica ‘Pendula’ font plus penser à de gros Pollux qu’à des pagodes, mais peu importe… Il s’agit d’un superbe petit arbre, aux branches retombantes, au feuillage dense. Sa silhouette est décorative toute l’année, même après la chute des feuilles. Il peut être planté dans un jardin de dimensions moyennes (en moyenne 3 m sur 3 m).
Plantez-le en isolé pour bien en profiter. Il aime le soleil et les sols secs, à l’abri des vents trop forts. À la fin de l’hiver, supprimez les branches mortes et raccourcissez les rameaux trop longs.
Les saules, les saules… pleureurs !
Ce sont sans doute les plus connus des arbres pleureurs. Ils poussent rapidement, offrent une ombre agréable en été. Mais les saules pleureurs sont malmenés ces dernières années. On en a même vu mourir à côté d’étangs ou de puits dont le niveau d’eau avait considérablement baissé.
Salix caprea ‘Pendula’ (saule marsault pleureur) est adapté aux petits espaces puisqu’il ne mesure pas plus de 3 m de haut environ et qu’il ne s’étale pas démentiellement en largeur. ‘Kilmarnock’ est lui aussi parfait pour un petit jardin avec ses dimensions modestes et ses chatons tout jaunes.
Pour les très grands jardins, Salix sepulcralis ‘Chrysocoma’ s’impose. Il peut monter à 15 m.
Le poirier d’ornement pleureur
Un arbre vraiment sympa, pas très grand (entre 5 et 8 m de haut) qui peut, de loin, être confondu avec une espèce de saule pleureur. Mais non, il s’agit bien d’un poirier pleureur d’ornement (Pyrus salicifolia ‘Pendula’), très rustique. Les feuilles sont gris argenté, et couvertes d’un duvet tout doux au débourrement. Les petites fleurs printanières, crème, sont suivies de minipoires brunâtres sans aucun intérêt.
Bouleau verruqueux ‘Youngii’
Ce cultivar de Betula pendula présente une écorce lisse blanc argenté, de jolis rameaux retombants. Il forme comme un grand parapluie très élégant ! On adore son feuillage automnal d’un fort joli jaune.
Il pousse vite au soleil ou à mi-ombre. Il aime les sols frais. Les deux premières années, arrosez-le beaucoup et régulièrement.
Un cerisier comme au Japon !
Ah ! Le Japon, Hanami, Kyôto, ses floraisons de cerisiers aussi observés que les cyclistes du tour de France dans un col hors catégorie (c’est un peu n’importe comme comparaison, mais tant pis !). Ces cerisiers, pour les non-initiés, se ressemblent tous. Nous, on aime bien Prunus subhirtella ‘Pendula Rubra’ à fleurs roses. Et un cerisier pleureur de petite taille nommé ‘Snow Fountains’ qui forme d’irrésistibles cascades de fleurs blanches.
Petit mélèze pleureur
Comme tous les mélèzes, ce Larix decidua ‘Pendula’ perd ses feuilles en hiver. Vertes, elles passent au jaune avant de chuter. Ce mélèze originaire d’Europe porte de longs rameaux tombants. Les vieux sujets forment des arbres à la forme et la silhouette intrigantes dans un jardin (pas forcément grand).
Il aime un sol profond, fertile, et légèrement acide. Il n’aime pas l’humidité.
Mûrier blanc ‘Pendula’
Ce cultivar de Morus alba obtenu à la fin du XIXe en Italie forme un petit arbre. Ses grandes feuilles passent au jaune d’or à l’automne. L’écorce est brun orangé. Ses fruits sont comestibles, mais ils n’ont pas grand goût.
Le mûrier apprécie les sols légers, bien drainés, pas trop secs et une situation ensoleillée.