Fleurs, feuilles, déco… Le rouge au jardin, on l’aime ! Avec toutes ses nuances. Alors, vous prendrez bien un petit coup de rouge, non ?
Le rouge façon Japon
Cette couleur est toujours présente dans les jardins traditionnels japonais, et elle recouvre notamment les ponts (Guzei). Le rouge symbolise la sagesse, la transformation et, plus globalement, tout ce qui est sacré. Il est lié au zen… contrairement à notre culture où il est plus souvent associé à l’ardeur ou la colère. Au Japon, le pont rouge symbolise le passage obligé entre deux états d’être.
Les érables du Japon à feuillage rouge. Ils sont également très présents dans les jardins japonais, mais aussi dans nos jardins. Ils apportent leur éclat au printemps et leur flamboyant à l’automne. Nos variétés préférées ? ‘Bloodgood’, ‘Deshojo’, ‘Fireglow’, ‘Atropurpureum’, ‘Attraction’, ‘Koba Sojo’, ’Carlis Corner Broom’, ‘Enkan’, ‘Oregon Sunset’…
Les rhododendrons et azalées. Ce sont LES éléments végétaux incontournables des jardins japonais au printemps. Ils sont partout, en pleine terre ou en pot, et parfois travaillés en bonsaï (pour les azalées).
Nos variétés préférées de rhodos : ‘Scarlet Wonder’, ‘Nova Zembla’, ‘Baden Baden’, ‘Lord Roberts’. Parmi les variétés d’azalées : ‘Hot Shot’, ‘Arabesk’, ‘Peter Koster’, Encore ‘Autumn Fire’…
Hibiscus écarlates pour jardin et véranda
Le plus craquant : la lanterne chinoise qu’on appelle aussi hibiscus royal. Hibiscus schizopetalus n’est malheureusement pas rustique. Il faut le cultiver en pot, le sortir l’été et le rentrer en serre ou véranda dès que les températures descendent la nuit en dessous de 10°C. Donc, pas le plus simple à cultiver, mais ses pétales recourbés et son long pédoncule ont vraiment beaucoup de charme.
Donc, si vous ne pouvez pas cultiver cette lanterne chinoise, direction les Hibiscus moscheutos. Chez ces hibiscus des marais, vous trouverez des fleurs rouges grosses comme des assiettes (25 à 30 cm). Ces vivaces sont très rustiques. Ne vous inquiétez pas si vous ne les voyez pas réapparaître en mars-avril. Elles redémarrent tardivement, mais se rattrapent vite grâce à une croissance ultra rapide et une super floribondité estivale
Rouge déco
Placés comme ici dans Le jardin de Marie, ils invitent à se poser longtemps (avec des coussins, c’est tout de même plus confortables), à bouquiner ou à observer toute la vie qui s’agite dans les parties non tondues de la pelouse. Les premiers fauteuils Adirondack ont été imaginés en 1903 par Thomas Lee pendant un séjour dans les… Adirondacks (État de New York). Le « vrai » fauteuil est fabriqué avec 11 planches. Le dos et l’assise sont droits, les accoudoirs larges. Aujourd’hui, on trouve des Adirondack en différentes matières et des assises plus inclinées (pour la sieste…)
Chez les bestioles
Pour passer inaperçus de leurs prédateurs, la plupart des insectes ont des couleurs plutôt discrètes. D’autres, au contraire, affichent la couleur : le rouge.
Le criocère du lis : ce petit coléoptère (Lilioceris lilii) s’attaque aux lis qu’il dévore à belles dents. Avantage pour nous : il est super facile à repérer et à éliminer.
Les fameux gendarmes : ces punaises ont été surnommées ainsi en référence aux habits rouge et noirs des gendarmes dès la fin du XVIIe. Ils ont la curieuse habitude de vivre en « meute ». Spectacle garanti surtout en été, si vous avez des hibiscus de jardin.
Bel encadrement
Vu au Jardin de la Parmelie. Une invitation à passer au travers du cercle pour découvrir les points focaux mis en évidence. Ici, un sophora pleureur du Japon (Sophora japonica ‘Pendula’), les sujets sculptés et l’abri de jardin rouge lui aussi.
Ailleurs dans le même jardin, un banc rouge invite à prendre du temps pour profiter de la mare installée juste devant.
Ça flashe chez les dahlias !
Chez les dahlias, les rouges pimpon sont légion. Et tant mieux, ils apportent de la rondeur et de la couleur dans les massifs en été et en automne. Le choix est très large, qu’il s’agisse de taille ou de forme.
- Chez les pompons : ‘Red Fox’, ‘Mirella’, Salsa’, Linda’, Diable rouge’
- Chez les anémones : ‘Purple Bouquet’
- Chez les géants : ‘Barbarossa’, ‘Sam Hopkins’, Bohemian Spartacus’
- Chez les nains : ‘Melody Mambo’
- Fantaisistes, bicolores : ‘Nagano’, ‘Red Rock’, ‘Joshua’, ‘Raissa’
- Fleurs simples : ‘Romeo’
Chez les cactus : ‘Showntell’, ‘Splendeur noire’, ‘Chat noir’
Rouge total !
Vu à Chaumont-sur-Loire, un jardin éphémère tout rouge lors d’un Festival International des Jardins. Pas facile à caser chez soi sauf en petit morceau. Les éléments de la scène : pilier et fer à béton rouges, paillage de copeaux colorés, érables à feuillage pourpre. L’herbe sanglante (Imperata cylindrica ‘Red Baron’) est encore verte, mais elle va virer au rouge en été et en automne.
Pot XXL
Au Château du Rivau, l’artiste Jean-Pierre Raynaud a installé un pot de fleurs géant en lisière du verger de Paradis et dans l’une des bordures de l’Allée des Fées bordée de Miscanthus et d’herbe sanglante.
Baies en stock
Un jardin à l’automne, c’est souvent un festival de baies (jusqu’au moment où les oiseaux en font leur pitance quotidienne, tout le monde doit vivre !). Mais attention, toutes ne sont pas comestibles par nous, pauvres bipèdes.
Les baies qu’on peut manger ou transformer
Arbouses, épine-vinette, cornouilles, arbouses, baies de goji, physalis, canneberge, airelles, jujubes, cynorrhodons (avec lesquels on fait la célèbre confiture de gratte-cul !), baies de mai, aronia, etc.
Les baies toxiques
If, viorne obier, arum d’Italie, arum tacheté, calla des marais, fragon petit-houx, asperge, les fusains, aucuba, bryone, herbe aux femmes battues, cotonéaster, buisson ardent, la douce amère (Solanum dulcamara).