À première vue, la Welwitschia est sans doute l’une des plantes les plus moches du monde, sauf quand elle fleurit. Mais elle mérite toute notre admiration. Il s’agit, en effet, d’une espèce relique, d’un arbre venu du fond des âges et que l’on peut observer dans les déserts namibiens et angolais.
Une découverte stupéfiante !
Jusqu’au milieu du XIXe, aucun botaniste n’avait jamais croisé un spécimen de Welwitschia mirabilis. Alors, quand le botaniste autrichien Friedrich Welwitsch l’a découverte en 1860, rien d’étonnant à ce qu’il soit quasiment tombé dans les pommes ! Selon son récit, la plante l’aurait tellement impressionné qu’il en est tombé à genoux sans pouvoir quitter la quitter du regard.
Un look à part
Welwitschia mirabilis peut atteindre un âge canonique et des dimensions impressionnantes. Côté bougies, la plante peut en souffler jusqu’à 2000 ! Côté dimensions, la plus grosse mémère connue surnommée « the Big Welwitschia » affiche un diamètre d’environ 4 m pour une hauteur de 1,4 m. Elle est protégée par un enclos de fil de fer, une bizarrerie dans le désert, mais une bizarrerie nécessaire pour lui éviter d’être tripotée ou abimée par les touristes.
Un dinosaure botanique
Effectivement, Welwitschia mirabilis a tout pour exciter la curiosité d’un fou de botanique. D’abord, il s’agit d’un arbre dont les racines peuvent descendre à 3 ou 4 mètres de profondeur. Ensuite, malgré les apparences, elle ne développe que deux feuilles laciniées par le sable et le vent. Il s’agit d’une plante dioïque (comme le cycas). Il existe donc des pieds mâles et des pieds femelles dont les organes reproducteurs sont des cônes. Et tout ce petit monde fait de beaux bébés grâce à de rares épisodes de pluie. Les graines sont capables d’attendre patiemment plusieurs années avant de germer.
Welwitschia, reine du désert
L’arbre ne pousse que dans une zone géographique précise, le long d’une bande côtière désertique, partagée entre la Namibie et l’Angola. Les terres sont on ne peut plus arides, mais Welwitschia mirabilis a appris à faire son affaire de ses conditions hyper difficiles. Les petites brumes venues de la côte apportent de l’humidité, elles se déposent sous forme de rosées sur les feuilles découpées et prennent la direction des racines profondes qui assurent l’ancrage et la vie de la plante.