J’aime pô trop les solidagos !

Ninjin

Il fut un temps où leurs grandes panicules jaunes faisaient mon bonheur dès la mi-août. Mais ça, c’était avant ! Avant que j’en installe dans mon jardin et que je me mette à détester les solidagos. Quasiment impossible de m’en débarrasser. Je ne supporte plus leur présence ! Beueueueurkkkkk !

Et pourtant, tout avait bien commencé entre nous…

C’était il y a fort, fort, fort longtemps. Dans le jardin d’une copine. On était vers la mi-août, et dans deux de ses massifs émergeaient des inflorescences d’un très beau jaune. « Mais c’est quoi, ça ? ». « Un solidago ! » Je n’avais pas encore de jardin, mais il a intégré ma liste d’envies.

©Susan Perry
©Susan Perry

Que du bonheur… les deux premières années

J’ai donc planté 1 pied de solidago je-ne-sais-pas quoi dans mon jardin. Il a même fait partie des toutes premières plantes arrivées. Les deux premiers étés, il s’est tenu sage, fleurissant à environ 80 cm. C’est la troisième année que notre mariage a commencé à avoir du plomb dans l’aile…

Solidagos un jour, solidagos toujours !

La troisième année, la touffe est devenue… du genre alien. Plus de 1,5 m de haut, des tiges et des fleurs à n’en plus finir. Le pied, pourriez-vous me dire… Eh non ! Dans mon petit jardin, il est vite devenu gênant. Très grand, trop grand, trop prolifique. Il s’est ressemé partout et j’ai passé le printemps à traquer les semis. Et en été, à en retrouver encore en fleurs. Ça a commencé à bien m’agacer. D’autant que ces grands échalas n’avaient plus de poils aux pattes. Traduction : quand ils sont en fleurs, il faut vraiment que leur base soit cachée par d’autres plantes. Le feuillage tout sec sur les 50 premiers centimètres est franchement moche. Tout comme les fleurs quand elles sont fanées…

Opération Virez-moi ces solidagos !

Des heures m’ont été nécessaires pour venir à bout de mes ex-chouchous. À chaque grosse pluie, attaques à la fourche-bêche, à la bêche pour sortir des pieds très costauds, bien lourdauds. Puis prise en main d’une scie pour faire plein de petits morceaux et en proposer à droite à gauche, en prévenant du sans-gêne des solidagos. Certains se sont laissés tenter et ne se plaignent pas encore. Mais on en reparlera dans deux ans ! 😆

©Cavan Images
©Cavan Images

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