Pour être honnête, les saxifrages (de fortune ou pas) ne m’ont jamais passionné. Jusqu’au jour où…
… Vint une fête des plantes d’automne et le détour d’une allée. Mon regard fut attiré par le stand d’une jeune pépinière qui présentait tout un panel de vivaces d’ombre à feuilles lobées, très florifères et que je ne connaissais pas. Stupeur et tremblements ! Il s’agissait là de saxifrages ! Mais pas n’importe lesquelles, des Saxifraga fortunei, originaires du Japon et florissant abondamment de septembre à décembre selon les variétés.
Une belle surprise car le monde des saxifrages se résumait, jusqu’à présent pour moi, aux perce-pierre, ces petites vivaces herbacées installées dans les fissures de rocher et à cette citation de Raoul Vaneigem : “elle contourne le roc qui s’oppose à sa progression, elle l’entoure, découvre la faille, s’y glisse et lentement le brise” (Ni pardon ni talion – 2009).
La révélation !
Depuis, j’ai appris à les apprivoiser et à leur offrir les bonnes conditions pour les voir s’épanouir à nouveau chaque automne. J’en cultive certaines en pleine terre, dans un sol très bien drainé. Leur plus grande ennemie, c’est en effet l’excès d’humidité. Les autres se pavanent en pot, sans souci d’excès d’eau (enlevez les soucoupes l’hiver !) et j’apprécie pendant de longues semaines la forme délicate de leurs fleurs…
Vous souhaitez découvrir cette pépinière et les Saxifraga fortunei ?
Direction Guerlesquin, en Bretagne téléphonez à la pépinière Sous un arbre perché