Pour moi, le Sophora pleureur (S. japonica ‘Pendula’) est l’un des petits arbres parmi les plus séduisants. Le voir dans un jardin me procure toujours une émotion, sans bien savoir pourquoi. Ce qui me chagrine, c’est me contenter de devoir l’observer chez les autres, par manque de place dans mon jardin.
Il est beau à longueur d’année
Le Sophora du Japon pleureur est intéressant chaque saison. En fin de printemps et en été, il offre une feuille dense, vert brillant. Si on laisse les rameaux atteindre le sol, les gamins en font une super cachette ! À l’automne, il perd tranquillement ses feuilles sauf en cas de coup de vent… Là, il se déplume vitesse V. En hiver, il assure encore le spectacle en révélant une belle écorce crevassée et une charpente tourmentée.
Économe en fleurs
Ce n’est pas de sa faute ! Sophora japonica ‘Pendula’ a en effet besoin de beaucoup de chaleur en été pour fleurir. Alors, peut-être avez-vous profité cette année chaude et sèche de sa floraison estivale blanc crème (parfumée qui plus est !). Mais, de toute façon, pour avoir des fleurs, il faut compter au moins une vingtaine d’années. Attention, les graines sont données pour toxiques.
Quand et comment bien le planter ?
Plantez-le de préférence à l’automne et surtout n’oubliez pas de mettre un tuteur pour qu’il reste bien droit, et ne soit pas déraciné par un gros coup de vent, car son enracinement est superficiel.
Peut-on tailler le sophora du Japon pleureur ?
Oui, on peut couper les rameaux qui arrivent au sol, mais c’est dommage. Ce sont eux qui en font un petit arbre élégant et très graphique.
Sophora du Japon pleureur – S. japonica ‘Pendula’ – Fiche de culture
- Famille : Fabacées.
- Changement de nom : on ne doit plus dire Sophora mais Styphnolobium…
- Type : petit arbre à feuillage caduc.
- Exposition : soleil.
- Sol : riche, frais, bien drainé, peu importe sa nature.
- Croissance : c’est un rapide !
- Arrosages : indispensables les deux premières années suivant la plantation. Après, il ne se débrouille pas trop mal avec la sécheresse.
- Rusticité : excellente (minimum – 20°C).
- Dimensions : 3 à 6 m X 3 à 6 m.
- Utilisation : en isolé, il le mérite bien.
De vieux sophoras pleureurs en France
Institut Pierre-Mâle du château d’Arnouville (95) : planté vers 1800, labellisé Arbre remarquable de France en novembre 2005.
Bohwiller (68) : il a précisément 146 ans. Il a planté par père français Pierre d’Incarville qui l’introduisit en Europe. Plus de détails ICI dans notre article.
Les jumeaux du parc de Versailles : ils ont été plantés vers 1920 et sont intégrés dans le parcours dédié aux arbres remarquables des jardins.