Organisé notamment par Terre Sauvage, l’Office national des Forêts, la Ligue de protection des oiseaux, ce concours permet de désigner l’arbre de l’année, mais également de découvrir des arbres remarquables partout en France. Voici une rapide présentation des 16 candidats. Pas faciles à départager ! Nous vous présenterons 8 autres candidats demain !
Le platane de Gien
Il est emblématique de l’histoire de la ville de Gien et de ses quais et pourtant… Il fait partie des 121 platanes promis à l’abattage par le maire Christian Bouleau (sic !) dans le cadre d’un projet d’aménagement du centre-ville et des quais de Gien. Quelques batailles d’experts plus tard… Il est établi qu’une dizaine d’arbres seulement sont à abattre. Les autres ne sont ni malades ni parvenus en fin de vie. Le 12 octobre 2017, les riverains des quais assistent à l’arrachage, dès potron-minet, d’une trentaine d’arbres. Un collectif “Sauvons les platanes” entame une action en justice qui se solde par un référé suspensif de l’autorisation d’abattage prononcé le 24 avril 2018. L’arbre proposé au concours a environ 180 ans, mesure 12 m de haut et sa circonférence 9 m. C’est un “ancien combattant” qui porte de vieilles blessures dues au bombardement du pont sur la Loire situé non loin.
Le pin sylvestre de l’arboretum de Roure
Cet arboretum Marcel Kroenlein est le seul arboretum d’altitude d’Europe ! Situé dans les Alpes-Maritimes, en lisière du parc du Mercantour, il s’étend sur 18 hectares et son patrimoine arborescent est exceptionnel. Il rassemble feuillus et conifères des Alpes et d’autres montagnes du monde. L’arbre candidat est un pin sylvestre (Pinus sylvestris) centenaire qui a la particularité de comporter une dizaine de pieds. Il pousse à flanc de montagne à 1 400 m d’altitude. Pour découvrir l’arboretum de Roure, c’est PAR ICI !
Catalpa, Nouvelle-Aquitaine
Un arbre plus que centenaire, rapporté tout bébé d’un voyage en Asie. Il présente la particularité d’avoir un tronc secondaire qui évolue au sol depuis un violent orange dans les années 1960. Oiseaux et insectes y ont pris leurs habitudes. Sa floraison est spectaculaire !
Sophora pleureur, Normandie
Situé dans une propriété privée, ce Sophora japonica ‘Pendula’ est plus que centenaire, mais on ignore son âge exact. Haut de 7 m et large de 5 m, il présente des branches qui se mêlent, s’enlacent et s’embrassent. Une esthétique qui ne cesse de séduire ses propriétaires qui le comparent à un bonsaï géant, se réjouissent de son rôle d’hôtel à oiseaux et à butineurs et profitent de son ombre généreuse !
Le tilleul de Saint-André-le-Gaz, en Isère
C’est l’arbre de tous les souvenirs pour Patrick Pailleret. Celui des fêtes familiales, des rires et escalades enfantines. Avec ses 25 à 30 m de haut, il faut avouer que ce tilleul est impressionnant de majesté et de beauté. Son âge est estimé à 2 siècles environ. Dans cet arbre vénérable, les écureuils se baladent et comme le remarque Patrick, “il sert de piste de décollage aux jeunes faucons crécerelles dont le nid est sous le toit de la maison le jouxtant.” Ce Tillia embaume lors de sa floraison et tous les butineurs du coin s’y retrouvent…
Le platane de Vienne-le-Château, Argonne
Si cet arbre pouvait parler, peut-être livrerait-il le secret de sa longévité et d’un quasi-miracle : c’est l’un des rares arbres survivants de la Grande Guerre à Vienne-le-Château et aux alentours. À ses pieds, se trouve toujours le lavoir où les soldats venaient faire leur toilette et laver leur linge. Il est la mémoire vivante de lieux particulièrement touchés par les combats. Les batailles y furent parmi les plus meurtrières dans le canton Argonne, Suippe et Vesle.
Le zamana de l’habitation Bellevue, en Martinique
Et si on laissait simplement parler les chiffres ? Cet arbre de pluie qu’on appelle aussi zamana ou bois noir d’Haïti (Albizia saman) porte 8 branches principales. La plus courte mesure… 18,50 m et la plus longue 20 m ! Quant à son envergure, elle a été calculée à 1860 m2 ! Vous en voulez encore ? La société d’élagage qui a nettoyé cet arbre pour la première fois depuis sa plantation (en 1955) l’a délesté de 6 m3 d’orchidées et 15 m3 de broméliacées… Si, si, c’est vrai !