C’est le poumon vert de la capitale kurde… Le Sami Abdulrahman Park a été aménagé sur ce qui était une caserne et un lieu de stockage de matériel militaire sous le régime de Saddam Hussein.
Une brigade de jardiniers, tous vêtus de l’habit traditionnel kurde, a remplacé l’armée d’hier ! L’un d’entre eux, ancien peshmerga et fier de le faire savoir, a troqué fusil et munitions contre bêche et binette…
Aujourd’hui, sur plusieurs hectares, poussent conifères, acacias, gleditsias… mais surtout des rosiers. Des milliers de pieds… alignés comme à la parade. L’aménagement du parc n’est guère original mais la diversité des rosiers fait oublier cette régularité un brin lassante. Botaniques, à fleurs simples ou double, damascena, modernes, anciens, du blanc pur au rouge grenat, toutes les roses ont trouvé ici leur place. Les jardiniers les chouchoutent et, à la pause, sur un banc, plongent le nez dans le cœur des fleurs.
Un vieux jardinier m’a cueilli une fleur, je l’ai emportée avec moi jusqu’à un camp de réfugiés. Mais j’ai perdu ma rose, j’aurais tellement aimé l’offrir à une femme là-bas…