Au premier tête-à-tête avec ce sabot de Vénus, on est tenté de se dire, « pas de ça chez moi, trop délicat ». Et puis, quand on apprend qu’il est capable de résister à des – 20°C minimum, sur deux ou trois semaines, on change d’avis. Forcément…
Et c’est ainsi que ce sabot de Vénus entre petit à petit dans nos jardins. Longtemps réservé aux collectionneurs, le cypripedium de Formose (Cypripedium formosanum) est l’une des orchidées terrestres parmi les plus faciles à cultiver ; nombre d’autres sont beaucoup trop exigeantes, demandent des sols et des conditions particulières.
Cette belle rustique est multipliée in vitro pour, explique le pépiniériste Thierry Delabroye, « éviter le pillage dans la nature et obtenir des plantes facilement acclimatables ».
Sa vie sur un an
- Fin d’hiver – début de printemps : apparition des premières pousses
- Printemps : le feuillage s’épanouit. La floraison intervient aux alentours du mois de mai. La forme de la fleur est étonnante, le labelle est dodu, blanc marqué de violet.
- Fin d’été : Attention à ne pas abimer les petits rejets qui ont pu se former.
- Automne – hiver : gros dodo, mais pas les pieds dans l’eau !
Comment cultiver ce sabot de Vénus ?
- Expo : ombre ou mi-ombre.
- Sol : frais, acide, humifère.
- Arrosage : nécessaire, mais sans excès en période de sécheresse estivale.
- Conseils de plantation : soignez le drainage, surtout si votre sol est argileux ou compact. Mélangez de la pierre de lave et une à deux poignées d’écorce de pin (petits morceaux) à la terre de votre jardin.
- À surveiller : les limaces qui, au printemps, ont vite fait de boulotter les jeunes pousses.