La cueillette des mûres sauvages, c’est toujours un plaisir ! Mais le mûrier pousse également très bien au jardin. Une fois bien installé, il va produire abondamment. Un seul pied suffit pour se régaler pendant plusieurs semaines en été.
Quand et comment planter un mûrier ?
Il est préférable de le planter à l’automne, entre fin octobre et début décembre. Mais vous pouvez aussi le planter de février à avril.
Pour le planter, n’hésitez pas à creuser un trou bien plus gros que le pot que vous avez acheté. Au fond du trou, mettez du compost bien mûr ou une poignée d’engrais organique type corne broyée. Installez le mûrier et veillez à enterrer les jeunes pousses vertes. Rebouchez, arrosez abondamment pour aider sa reprise.
Dans quel type de sol et à quel endroit du jardin ?
Peu importe le type de sol, le mûrier (Rubus fruticosus) s’en fiche même s’il sera plus à l’aise dans une terre légère, drainante. Le lieu idéal pour sa plantation reste le pied d’un mur bien exposé, car il a besoin de soleil pour donner plein de bons et beaux fruits. Vous pouvez le palisser pour faciliter la cueillette et limiter son encombrement, car quand un mûrier se plaît quelque part, il prend vite ses aises. Vous pouvez le cultiver entre deux gros piquets tendus de fils de fer ou le long d’une clôture en attachant les branches au support.
La fructification est-elle rapide ?
Oui, si vous plantez à l’automne, vous aurez déjà des fruits l’année suivante. Mais comptez deux à trois ans pour pouvoir faire des sorbets ou quelques pots de confiture.
Faut tailler le mûrier ?
Oui, c’est indispensable d’autant qu’une branche qui a fructifié ne fructifiera plus. Il faut donc la couper. Pas toujours facile, car il faut savoir distinguer la branche qui a donné de celle qui va donner l’année suivante. Une astuce perso : à la fin de la récolte, je place des “marques” (de discrets fils de couleur et des mini-bouts de tissu) sur les branches que je supprime entre décembre et février, pendant la période de dormance.
Demande-t-il des soins particuliers ?
En dehors de la taille, pas vraiment. Vous pouvez pailler son pied pour le protéger l’hiver et lui garder un peu de fraîcheur en été. Chaque printemps, donnez-lui au pied un peu de compost ou d’engrais organique, car c’est un gourmand. En été, s’il fait sec, arrosez-le pour l’aider à bien fructifier. Expérience perso : je l’ai très peu arrosé cette année et quelques branches ont fait des fruits plutôt rikiki, je le saurai pour la prochaine fois. En même temps, le priver d’arrosage c’est l’inciter à aller chercher de l’eau de lui-même et donc à développer ses racines en profondeur.
Quelles espèces et variétés de mûrier choisir ?
- ‘Loch Ness’ : ma chouchoute ! Feuillage persistant. Super productive. Des gros fruits bien fermes de mi-juillet à fin août (voir mi-septembre cette année). Tellement bonne à grappiller comme ça, toute chaude que les fruits ne parviennent jamais jusqu’à la marmite à confitures !
- ‘Jumbo’ : pas mal non plus… Bien productive, elle commence à donner en août et on peut encore déguster quelques fruits en octobre quand le début d’automne est doux. Parfaite en gelée et confiture. Essayez-là aussi en compote mélangée à des pommes. Elle se congèle bien.
- ‘Triple Crown’ : des fruits énormes à récolter entre août et septembre. Son développement en hauteur est moindre (2 m) que celui de ses copines citées ci-dessus (3 m).
- ‘Dirksen’ : une variété qui résiste très bien au froid, jusqu’à – 23 °C ! Excellente productivité. Les fruits se récoltent à partir de la fin du mois de juillet. C’est un grand et gros pépère qui peut grimper jusqu’à 4 m et s’étaler tout autant.
Nos fournisseurs préférés