Pour se défendre, certains animaux ont recourt à la thanatose. Ils simulent la mort pour échapper à un danger imminent, à leurs prédateurs.
La thanatose, une stratégie très au point
Les animaux ne manquent pas de stratégie pour nous échapper, notamment chez les insectes. Certains se laissent tomber dans l’herbe dès qu’on s’en approche. D’autres sautent ou s’envolent ou arrêtent de bouger. Des espèces, elles, adoptent la thanatose comme moyen de défense. Elles miment la mort… En grec, la mort se dit “thanatos”. Les attaquants se laissent berner. Un animal “mort” n’est pas bon à manger. Si vous avez un chat, observez-le quand il rapporte une souris. Le petit mammifère est encore souvent bien vivant. Il feint la mort en attendant la première occasion de se carapater loin du matou.
Immobilité tonique et thanatose
Ces deux comportements sont à différencier. La thanatose est une adaptation évolutive dans l’unique but de simuler la mort en présence d’un danger. L’immobilité tonique est un réflexe non maîtrisé par l’animal qui semble paralysé et dont le rythme cardiaque se ralentit considérablement.
Un Oscar pour le serpent
Heterodon nasicus dont seul le nez fait penser à un cochon sait mettre le paquet pour échapper à un danger. Le serpent se met sur le dos, simule des spasmes, ouvre la gueule, laisse sortir sa langue. Pour finir, il produit une odeur nauséabonde qui achève de décourager le prédateur. Dès le danger passé, le serpent repasse sur le ventre, rentre sa langue. La couleuvre à collier (Natrix natrix) adopte à peu près la même technique de comédie et elle pousse le bouchon encore plus loin. Quand on la remet en position ventrale, elle se remet sur le dos genre “Mais comment t’as pas vu, je suis morte !”.
Les coléoptères ventre en l’air
Les charançons sont des spécialistes de la thanatose. Ils adoptent une posture inhabituelle pour eux puisqu’ils exposent leur ventre et replient leurs pattes sur l’abdomen.
Chez les araignées
Chez l’araignée Pisaura mirabilis, le mâle utilise la thanatose pour mieux se protéger de la femelle. En effet, pour séduire le mâle doit apporter à l’élue de son cœur une proie paralysée. Un cadeau risqué, car la femelle peut le considérer lui aussi comme une proie. Donc, M. Araignée dépose son cadeau et entre en thanatose. Quand la femelle se décide à casser la croûte, le mâle arrête de faire le mort et crac-crac. Chez d’autres espèces, les araignées se recroquevillent parfois pendant plusieurs minutes, mais si vous les touchez, elles reviennent vite à la vraie vie et détalent… comme des lapins !
L’opossum, un sacré comédien
Ce mammifère mime la mort à merveille. Il se laisse tomber sur le côté, met ses pattes en vrac, ferme les yeux, ouvre la gueule… Il est capable de se tenir ainsi plusieurs heures, jusqu’à 6, largement le temps de s’assurer que le prédateur s’est éloigné.