Laurent Champoussin, des brins de nature dans la ville…

 

Depuis le 14 mars, les Superpositions de Laurent Champoussin ornent avec poésie, force ou humour les murs et devantures d’Alençon. Des collages photographiques installés souvent clandestinement, qui célèbrent la beauté et semblent vouloir réconcilier le végétal avec l’homme et la ville. Ephémères, ils disparaîtront avec le temps… Rencontre avec l’artiste.

 

Laurent ChampoussinHortus Focus : Dans vos superpositions, on remarque qu’il y a presque toujours un élément végétal. Pourquoi ?

Laurent Champoussin : Je ne sais pas vraiment. Je trouve que ce sont des éléments extrêmement graphiques. La diversité des végétaux est incroyable, et la lumière qui se pose sur des plantes, des feuilles ou sur du vert attire toujours mon œil. Pour ce projet en particulier, c’était aussi un accord sensible qui fonctionnait assez bien : mélanger le végétal, la pierre de l’architecture et l’humain. Je trouvais que le trio fonctionnait bien.

J’ai aussi choisi ces morceaux de nature par goût, ils se sont imposés d’eux-mêmes. Il y en a beaucoup dans mon travail. La nature me touche beaucoup par sa simplicité, son poids, sa valeur.

 

©Laurent Champoussin
©Laurent Champoussin

Quelle nature aimez-vous ?

Je l’aime sous toutes ses formes, qu’elle soit travaillée par l’homme ou pas. J’aime la nature qui fait son travail toute seule : un mur recouvert de feuilles par exemple ou au contraire un jardin très soigné. J’aime les fleurs rares, mais aussi les fleurs très communes. Je les trouve toutes très belles. Mais c’est vrai que ce qui me touche surtout, ce sont les végétaux dans leur géographie, dans leur décor, naturel ou urbain. J’aime beaucoup les plantes sauvages, les herbes, les graminées qui poussent partout, dans des lieux improbables. J’adore quand la plante pousse devant un mur ou un support, avec très peu de terre. C’est un peu comme un tableau, un mouvement sur un fond et ça inspire mes photos.

Quelle place la nature a-t-elle dans votre vie ?

Pas si grande que ça. Chez moi, j’ai souvent des fleurs et j’ai quelques plantes. Mais je n’ai pas trop la main verte ! Ceci dit, je viens de déménager et j’ai une grande terrasse. Alors, il y aura un peu plus de choses qu’avant…

Vous n’êtes pas encore jardinier, mais vous allez le devenir !

Je ne sais pas si j’en aurai la patience, mais j’adorerais ! Je suis très impressionné par les gens qui passent des heures à jardiner et obtiennent des choses magnifiques, en ville ou à la campagne.

 

©Laurent Champoussin
©Laurent Champoussin

Chez vous, la nature et la ville font bon ménage…

Je ne fais aucune différence. Je photographie exactement de la même manière la ville et la nature, la montagne et les corps, les fleurs, les tableaux et les vêtements. Il n’y a pas de hiérarchie, il n’y a pas une chose plus forte que l’autre. Ça dépend des moments, de la lumière…

Quels jardins aimez-vous ?

J’adore la nature et les jardins anglais qui sont très différents, d’un endroit à l’autre. Je fais un voyage par an dans ce pays, dans une région que je ne connais pas et je suis charmé à chaque fois par les jardins de châteaux, très soignés ou ceux des particuliers. Il y a un amour de la plante et de la nature qui me plaît beaucoup. Mais j’aime aussi beaucoup la végétation du sud, un peu plus solaire, un peu plus « cramée », comme celle de l’Andalousie avec des couleurs un peu plus fortes. Je n’ai pas de préférence absolue. Beaucoup de choses peuvent me charmer.

Votre jardin à vous, quel est-il ?

Je ne sais pas ! Mon jardin est partout où je voyage, là où j’arrive à prendre des photos qui me plaisent, car après elles me suivent, elles restent chez moi, dans ma tête, dans mes expos. Dans mon studio, j’ai une grande photo de nature, des fleurs. C’est ça mon jardin !

 

« Superpositions », un parcours photos dans les rues d’Alençon mis en œuvre par la Scène nationale 61. Commissariat : Martin Kiefer.
Renseignements ICI. Les visiteurs se verront offrir une très jolie affiche de Laurent représentant une de ses Superpositions.

À voir aussi : l’exposition « Or, bronze & rouille» au musée Jean-Honoré Fragonard et au musée Provençal du Costume et du Bijou, à Grasse, jusqu’au 14 avril.
Pour voir (ou acheter) des photos ou petits livres de Laurent, se rendre sur son site: LA

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