Autant j’aime les poules, autant je trouve le coq définitivement inintéressant. Je sais bien qu’ils ont leur… utilité, mais il suffit d’en avoir observé quelques-uns pour conclure qu’une seule poule vaut bien 100 coqs…
Les coqs, que des bêtes de sexe…
Chez mon frère, le poulailler a hébergé un premier énergumène baptisé DSK. Une espèce de très gros emplumé doté d’un insatiable appétit sexuel. DSK – sans doute mort à la tâche – a été rapidement remplacé. Son successeur, HÉNAURME bestiole crâneuse, ayant sans doute eu vent des prouesses de DSK, se surpasse à longueur de journée. Il a deux, trois fiancées préférées sur lesquelles il pèse de tout son poids (aucune contrepèterie, pas la peine de chercher !).
Son nom a été mis au vote. Sur les bulletins, plusieurs noms, celui d’un président de la République française, d’un harceleur américain dont le prénom comment par H., et, à tout seigneur tout honneur, celui du hardeur sans doute le plus célèbre de la planète. Résultats du vote (incontestable même pour les pires républicains américains) : Rocco s’impose à la majorité des suffrages exprimés (et on n’a pas recompté parce qu’on n’était pas 50 quand même).
Rocco l’impitoyable
Rocco est tellement, tellement, tellement actif que ses fiancées y perdent des plumes, voire toutes les plumes de leur dos. Mon frère a été obligé de construire un poulailler bis comme un hébergement d’urgence pour cocottes en danger. Dans cette résidence secondaire, les poulettes se refont une santé, des plumes, non loin de Rocco, dont le regard laisse transparaître une inintelligence rare…
Les coqs Seebright, de vraies plaies !
Certains vendeurs sont facétieux. Comme celui qui a vendu à mon frère, deux petits machins à joli plumage cuivré, lui assurant mordicus qu’il s’agissait de poules. Tu parles… Les deux machins Seebright sont devenus des coqs ! Et les coqs Seebright passent leur temps 1/à cocoricocoter 2/ à s’intimider, à grands coups de battements d’ailes. Dommage qu’il s’agisse d’une race naine. Comme ils sont traités chez mon frère comme des coqs en pâte, ils devraient passer à la casserole. Pour une fois, ils serviraient au moins à quelque chose.
Et crâneur en plus !
C’est là qu’on se dit qu’il y a aussi con qu’un paon : le coq. Fier comme un coq, dit-on, et on a raison. Comme tout gallinacé qui se respecte, le coq est capable de se battre pour coller une raclée… à son image. Expérience vingt fois vécue : installez un miroir et posez le coq devant. Pendant quelques secondes, la bestiole va observer le drôle de truc qui bouge devant lui. Puis, le coq passe à l’attaque contre le miroir pour les plus belliqueux (tout doux les défenseurs des animaux, il ne se fait pas mal) soit il se met à voleter pour impressionner son adversaire, soit il regarde, ne pige rien, et s’en fout comme de sa première plume.
Le coq Donald
Oui, oui, je sais, Donald est (normalement) un canard. Mais c’est aussi un coq à crête jaune pisseux (très rare chez les coqs), égotiste, belliqueux, capricieux. Introduit dans une grosse basse-cour, il peut être très dangereux. Parfait exemple de coq mégalo, il manie l’insulte (le célèbre “cocoricocofakenews”) et s’accroche à son perchoir. Même quand son éviction lui a été signifiée…