Tout sur… la corête du Japon (Kerria japonica)

Kerria japonica
Scisettialfio

C’est un arbuste super pratique au jardin. La corête du Japon (Kerria japonica) fleurit au printemps et la couleur jaune de ses pompons réveille le jardin, notamment quand il est utilisé en haie. Il drageonne facilement, et se laisse tailler sans souci. 

Séductrice malgré elle

J’avoue ne pas avoir été, dans le passé, une folle furieuse du Kerria japonica… J’ai hésité, sans raison particulière, avant d’en installer une – en test – dans une haie. Deux ans plus tard, elle a réussi son examen de passage. Ses tiges fines se débrouillent toutes seules dans la haie. Les fleurs jaunes sont ravissantes au printemps, elles se hissent au-dessus d’un Ligustrum un peu foufou, et d’un abélia à grandes fleurs (Abelia grandiflora).

floraison printanière
©Orest Lyzhechka

Et, oh bonne surprise, ma corête a le bon goût de drageonner gentiment mais sûrement et, cette année, j’ai retrouvé trois tiges prometteuses pas très loin d’un Nerprun alaterne panaché (Rhamnus alaternus ‘Variegata’), vieux et plus très en forme. Le verdict est tombé : un second Kerria japonica à fleurs à pompons très doubles pourrait bien faire son entrée dans mon petit jardin si j’arrive à contenir un début de maladie fongique sur le premier (voir plus bas).

Quelques variétés de Kerria japonica

  • ‘Pleniflora ‘ : ma préférée avec ses gros pompons à fleurs jaune orangé. 
  • ‘Golden Guinea’ : grandes fleurs simples (5 cm de diamètre), jaune vif. 
  • ‘Picta’ : chouette feuillage panaché. Fleurs jaune citron. 

Fiche de culture – Corête du Japon (Kerria japonica)

  • Famille : Rosacées.
  • Type de végétation : arbuste, feuillage vert vif, caduc. 
  • Exposition : plein soleil. Il aime aussi la mi-ombre pour reproduire le milieu de ses origines, celui des sous-bois asiatiques. 
  • Sol : souple et riche.
  • Floraison : avril-mai.
  • Dimensions : entre 2 et 3 m
  • Plantation : automne ou printemps. 
  • Taille : pas indispensable, mais vous pouvez couper quelques branches au ras pour l’inciter à produire de nouvelles tiges florifères. 
  • Rusticité : excellente. 
  • Multiplication : bouture (extrémités de tiges à prélever au printemps). Vous pouvez aussi faire confiance à sa capacité de drageonner sans devenir envahissant. Prélevez des rejets est aussi une manière facile pour le multiplier.  
  • Utilisations : en haie principalement. En massif, c’est possible aussi évidemment.
arbuste à floraison de printemps
©Jadranka Piperac

Alerte aux attaques de champignons 

Selon la littérature jardinière et les arguments de vente, rien ne l’atteint. Ce n’est pas vrai. J’ai repéré des taches rougeâtres noires suspectes sur l’une des tiges. J’ai coupé les tiges à leur base pour éviter tout risque de contamination. Mais le problème est revenu, je suis plutôt inquiète. J’ai donc cherché une explication… 

Depuis 2014, la Royal Horticultural Society a reçu des signalements similaires de la part de jardiniers amateurs : taches rouges, lésions sur les tiges provoquant une défoliation, voire la mort chez certains Kerria Japonica. Le coupable se nomme Blumeriella kerriae, une espèce de champignon de la famille des Dermateaceae. Cette maladie est très présente sur les corêtes du Japon plantées aux États-Unis et a, sans grand doute, franchi l’Atlantique. 

Que faire en cas d’infestation ? Pendant l’été, coupez les tiges au ras du sol, ratissez toutes les feuilles pour éviter à la Brumeriella kerriae de se propager. Ramassez également toutes les feuilles à l’automne. Évitez d’arroser le feuillage, quelle que soit la saison. 

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