Tout sur le… Ferocactus

Isabelle Morand

Qui s’y frotte s’y pique beaucoup, beaucoup ! Les Ferocactus, plantes du désert, peuvent être plantés en pleine terre, mais ils ont besoin de grosses chaleurs et d’un sol hyper drainé pour bien vivre. En dehors des régions extrêmement douces, cultivez-les en pot. 

Des cactus vraiment féroces

Pas besoin d’aller chercher bien loin pour comprendre leur nom latin : Ferus = féroce. Effectivement, ces cactus sont redoutables. Les épines sont en général très acérées. Elles leur évitent d’être mangés par les animaux, mais elles leur permettent avant tout de capter la moins goutte de rosée qui sera stockée dans leur corps ou prendra la direction des racines.

Ferocactus
©suriya silsaksom

Les Ferocactus changent de forme

S’ils sont tous plutôt colonnaires dans leur jeunesse, la forme des Ferocactus change quand la plante prend de l’âge. Certains deviennent globulaires, d’autres adoptent la forme d’un tonneau parfois torsadé. Chez d’autres, c’est l’inverse : ils sont d’abord rondouillards avant de prendre une forme érigée. Mais avant d’assister au phénomène, il faut être diablement patient. Toutes les espèces sont de croissance très lente.

De très belles floraisons

Les fleurs affichent une taille modeste, mais se rattrapent par des couleurs toujours vives : jaune éclatant, rose ou rouge vif et même violet.

Fleur de Ferocactus
©Isabelle Morand

Une vie souvent solitaire

Dans la nature, on observe rarement des groupes de Ferocactus. Ce sont généralement des individus solitaires, ce qui garantit leurs chances de survie. Ils deviennent souvent de vieux et vénérables spécimens et vivent des dizaines d’années. 

Ferocactus – Fiche de culture

  • Famille : Cactacées.
  • Expo : au soleil toute.
  • Substrat : léger, minéral, surtout bien drainant, bref une terre à cactées (vous la trouverez facilement dans le commerce). Substrat maison : 1/3 de terre de jardin, 1/3 de sable, 1/3 de terreau. 
  • Arrosage : deux à trois fois par mois s’il fait très chaud. Laissez surtout bien ressuyer la plante avant de la remettre dans un cache-pot ou dans sa soucoupe. D’octobre à avril : 1 arrosage par mois suffit amplement et encore, ils s’en passent plutôt bien.  
  • Rusticité : limitée ou très limitée voire aucune, différente en fonction des espèces (lire ci-dessous)

Quelques espèces de Ferocactus

 

 

F. emoryi

Jeune, il forme une boule et son épiderme est vert bleuté. Beaucoup plus âgé, il adopte une forme de tonneau. Longues épines un peu recourbées. Fleurs jaunes ou rouges. Rusticité : +2°C.

Ferocactus emoryi
F. emoyi ©Isabelle Morand

F. pilosus var stainesii

D’abord sphérique, il finira par prendre une forme cylindrique. Les épines se font remarquer par leur couleur rouge vif. Fleurs orange à centre jaune. Rusticité : -8°C sur de très courtes périodes. Dans ses déserts, c’est un grand sujet puisqu’il peut atteindre 2 à 3 m de haut.

Ferocactus pilosus
F. pilosus ©Isabelle Morand

 

F. peninsulae

À l’état naturel, il pousse dans la péninsule de Basse-Californie, au Mexique. Les fleurs sont orange avec des flammèches rouges sur le bout des pétales. Épines recourbées qui protègent des côtes très marquées. Il finit par former un cylindre. Rusticité : -4°C.

Ferocactus peninsulae
F. peninsulae ©Isabelle Morand

F. histrix

En latin, histrix signifie hérisson. Un hérisson qui, en vieillissant, s’aplatit. Les très nombreuses aiguilles s’entrecroisent et peuvent mesurer jusqu’à 6 cm. Sur le site Au cactus francophone, on apprend que les fruits sont comestibles. Ils sont vendus sur les marchés sous le nom de tuna visnaga. On peut en faire des confitures et des bonbons. Rusticité : +5°C.

Ferocactus histrix
F. histrix ©Isabelle Morand

F. schwarzii

Ce n’est pas Arnold Schwarzenegger qui l’a découvert, mais Friedrich Schwarz, grand collectionneur de cactus du XXe ! Les fleurs sont jaune citron et il peut fleurir rapidement contrairement à la plupart de ses congénères. Les aiguilles sont bien présentes, mais pas très grandes. Rusticité : +5°C. 

Ferocactus schwarzii
F. schwarzii ©anutr tosirikul

 

 

F. herrerae

Plusieurs caractéristiques : il arbore une touffe centrale d’aiguillons rouge pompier quand ils sont jeunes, brunâtres quand ils prennent de l’âge ; les aréoles (la base des épines) sont poilues. Quand on le regarde en contre-plongée, en se plaçant bien au-dessus, la plante semble tournoyer, vriller. Fleurs jaunes. Rusticité : -5°C.

Ferocactus Herrera
F. herrerae ©Isabelle Morand

F. robustus

Lui, il peut vivre en bande organisée, formant des « touffes » de plusieurs dizaines d’individus. Les aiguillons – surtout les centraux – sont dressés, gare à eux. Fleurs jaune clair, mais sachez qu’il lui faut entre quinze et vingt ans pour fleurir… Rusticité : -2°C.

Ferocactus robustus
F. robustus ©Isabelle Morand

F. cylindraceus

Lui aussi peut vivre en petit groupe de quelques individus. Jeune, il est rondouillard. Adulte, il prend une forme de tonneau. Dans un désert (ou dans un pot chez vous), on le remarque de loin, car ses aiguillons bien droits sont d’un très joli rouge. Fleurs jaune-vert. Rusticité : -12°C.

Ferocactus cylindraceus
California barrel cacti in midday sun in Plum Canyon of Anza-Borrego Desert State Park.

F. hamatacanthus

Auparavant classée chez les Echinocactus, l’espèce a été rapatriée chez les Ferocactus. Il est d’abord globulaire avant de prendre une forme « barril ». Les épines sont fines, mais redoutables. Elles sont rouges au centre, plus pâles sur les côtes. Fleurs jaune d’or. Rusticité : -12°C.

Ferocactus hamatacanthus
F. hamatacanthus ©I. Morand

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