Les narcisses, les tulipes, les crocus, les muscaris c’est bien joli, mais ultra classique ! Alors voici 10 bulbes de printemps originaux, rustiques, à essayer, pour changer. La plupart poussent en pleine terre ou en pot. Et c’est le moment de les planter !
L’étoile des Incas
La floraison d’Ipheion uniflorum est précoce et longue, de fin mars à début mai. Il ne dépasse pas 20 cm, jette de la couleur au printemps dans les rocailles et sur les talus. Nos variétés préférées : ‘White Star’, à fleurs toutes blanches comme son nom l’indique ; plantez les bulbes, entre 6 et 10 cm de profondeur, espacés de 5 cm.’Summerskies’, bleu pâle ; ‘Froyle Mill’, violet pourpré ; ‘Rolf Fiedler’ bleu azur, mais à la rusticité moyenne, – 10°C (les autres variétés supportent – 20°C sans broncher). L’iphéion se plait au jardin comme en pot ou jardinière
La Gloire des neiges
Super jolie avec ses fleurs en étoiles bleues à cœur blanc ! Chionodoxa ne mesure pas plus de 10 à 15 cm de haut, elle se naturalise facilement et finit par former de beaux tapis en fin d’hiver et début de printemps si vous la plantez au pied d’arbustes. Les bulbes font leur effet, plantés en groupe dans des pots ou des jardinières. On aime beaucoup : C. forbesii ‘Pink Giant’, fleurs rose pâle ; C. luciliae ‘Alba’, fleurs blanches. Plantez à 7 cm de profondeur par groupes de 3 ou 5.
La puschkinie
Puschkinia scilloides ‘Libanotica’ fleurit en fin d’hiver ou tout début de printemps, en petites étoiles blanches rehaussées d’une fine ligne bleutée. Le bulbe se plante à 5 – 8 centimètres de profondeur et en respectant un espacement d’environ 8 cm. Il se plait au soleil et à mi-ombre dans un sol humifère et drainé. Il va se naturaliser assez rapidement. Plantation possible en pot
Fritillaire pintade, œuf de vanneau
On ne lasse pas de regarder ses fleurs à damiers pourpre et blanc. Fritillaria meleagris une “minus” (15 – 20 cm) dans la famille des fritillaires. Elle se naturalise facilement à condition de l’installer en un terrain humide (mais pas détrempé !). Elle fleurit en mars-avril. Une précaution à prendre : à la plantation, inclinez les bulbes pour que l’eau ne pénètre pas dans les écailles. Plantez à 10 cm de profondeur et un espace de 5 cm entre deux bulbes.
La dent-de-chien
Originaire des montagnes européennes, de Turquie et de Russie, ce bulbe est super rustique et se naturalise facilement, surtout si vous l’installez sous des arbres ou des arbustes caducs. Erythronium fleurit tôt au printemps, ne dépasse pas 30 – 35 cm et danse élégamment au moindre souffle de vent. Les fleurs ont des pétales pointus ou recourbés suivant les espèces et les variétés. On aime particulièrement l’érythronium ‘Pagoda’ et ses fleurs jaune citron et ‘Lilac Wonder’ aux fleurs… lilas et cœur orange et blanc.
La nivéole
On dirait un grand perce-neige (40 – 50 cm), mais que nenni ! Il s’agit bien d’une autre plante. Les clochettes du Leucojum sont plus dodues et les 6 pétales portent chacun un petit point vert ou jaune. On les voit apparaître dès février – mars et c’est alors un ravissement.
Les nivéoles, rustiques, apprécient les terrains frais et supportent les sols argileux. Essayez la variété ‘Gravetye Giant’, à fleurs plus grandes que le type. Plantez-les à 5 cm de profondeur et espacez les bulbes de 10 cm environ.
La tulipe cornue
Une tulipe vraiment très originale, unique en son genre, avec ses pétales fins jaunes et rouges. On dirait une flamme de 10 cm de long. Si vous voulez être sûr de conserver Tulipa acuminata, déterrez les bulbes à l’automne et hivernez-les. Installez-la en sol drainé et à exposition ensoleillée. Vous pouvez aussi la cultiver en pot profond (30 cm environ).
Le lis des steppes
Ses racines sont impressionnantes, elles forment comme une très grosse étoile de mer. En fonction des variétés, la taille des érémurus varie de 1 m à 3 m. Les hampes florales de l’Eremurus qu’on appelle lis de steppes ou quenouille de Cléopatre sont magnifiques en fin de printemps et se marient parfaitement avec les rosiers
Elles peuvent aussi émerger en beauté d’un massif de graminées. Attention, pas de culture en pot pour ces grandes tiges à planter au soleil et dans un sol très bien drainé. Espèces et variétés préférées : Eremurus himalaicus, fleurs blanches immaculées, 2 m de haut ; E. robustus : fleurs blanc rosé, jusqu’à 3 m de haut ! ; E. isabellinus ‘Romance’, fleurs rose saumon pâle, entre 1 m et 1,5 m ; E. bungeï, fleurs jaune vif, 1 m environ.
L’ail de Bulgarie
Voilà une plante originale qui, une fois installée, sera fidèle pendant de très longues années. Nectaroscordum sep. bulgaricum développe une grande tige (jusqu’à 1,20 m) et un bouquet retombant de clochettes roses avec une pointe de vert qui se redressent quand la plante produit ses graines. Elle fleurit en fin de printemps, apprécie le plein soleil, mais peut se satisfaire d’une ombre légère. Plantez-en plusieurs, c’est plus joli en groupe.
La couronne impériale
Je ne suis pas très fan de cette Fritillaria imperialis, je la trouve un peu pataude, mais il faut reconnaître qu’elle fait son effet dans un massif au printemps, en avril-mai. On l’appelait auparavant Larmes de Marie en raison de son bouquet de grosses clochettes pendantes. Elle peut mesurer jusqu’à 1,20 m. Il faut lui donner obligatoirement une exposition très ensoleillée, un sol sec en été. Même si on n’aime pas trop son look, la couronne impériale a un gros atout pour elle : elle dégage une odeur que détestent les taupes et les rongeurs.