J’aime les hibiscus autant que je déteste les bergénias, c’est vous dire ! Je les adore. Littéralement. J’en suis fondue depuis mes jeunes années passées en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie (vous savez tout de ma vie maintenant ou presque !).
Là-bas, j’avais un jardin (déjà !). On y trouvait des papayers, des manguiers, des grosses araignées, des frangipaniers, du tiare (ah l’odeur incomparable du tiare…), des tas de fleurs plus exotiques les unes que les autres (et dont j’ignorais alors le nom), des corossols, des cent-pieds, du uru, un jacaranda et des dizaines d’hibiscus. Ils formaient une longue haie, fleurie à longueur d’année.
Bouture et naissance express
Rouge, orange, jaune, rose pâle, blanc… Dans mon jardin, explosaient chaque matin des centaines de fleurs éphémères. Connaissez-vous plus généreuses ? Moi, non. Quand je suis revenue en métropole, mes hibiscus m’ont manqué. Cruellement. Là-bas, j’avais l’habitude de couper, comme ça, une branche pour la replanter quelques mètres plus loin. Pour le plaisir d’assister à la naissance quasi express d’un nouvel arbuste…
Aujourd’hui, je me contente de mes hibiscus de jardin (Hibiscus syriacus), aussi généreux l’été venu, mais, il faut l’avouer, nettement moins beaux. Je n’ai pas de véranda, pas assez de place malheureusement pour accueillir un “hibiscus comme en Polynésie”. En revanche, au printemps prochain, j’ai bien l’intention de planter – enfin – un hibiscus des marais (Hibiscus moscheutos) capable de résister à des températures de – 15°C et qui offre des fleurs grosses comme des assiettes !
En attendant, j’écoute l’hymne national de la Corée du Sud qui célèbre l’hibiscus… Non, ce n’est pas vrai ! Mais je bois du karkadé à base d’Hibiscus sabadriffa et ça c’est vrai !