Températures en baisse, retour à un automne “normal”… C’est le moment pour la punaise diabolique de chercher à rentrer dans nos appartements, maisons, garages par tous les moyens. Venue du Sud-est asiatique, elle gagne chaque année du terrain. Inoffensive pour les humains, elle constitue en revanche une menace pour nos fruitiers et certaines plantes herbacées.
Et un nuisible de plus à tenir à l’œil ! Peut-être avez-vous déjà croisé cette fameuse punaise dans les jardins, sur les murs de vos habitations ou cela ne devrait pas tarder. Car, comme la coccinelle asiatique, Halyomorpha halys, cherche à passer l’hiver au chaud. Très présente en Italie, en Allemagne, la punaise diabolique a été signalée pour la première fois en France, en 2012, en Alsace. Quant aux États-Unis et au Canada, ils en sont envahis.
Comment l’identifier ?
Adulte, elle mesure 17 mm. Sa carapace est en forme de bouclier. Deux marques blanches sont visibles sur ses antennes, elle est la seule à les arborer dans la famille des punaises. Elle porte aussi des marques blanches sur les pattes. Chez nous, elle peut être confondue avec la punaise grise. La punaise diabolique adulte se dissémine en volant et ses larves (yeux rouges, pattes, abdomen et tête noirs) en marchant. Selon les régions, on observe entre deux et six générations par an !
Un danger pour les cultures et les arbres
Halyomorpha halys est un insecte piqueur-suceur qui s’attaque à la vigne, aux arbres fruitiers, à certaines productions légumières. L’apparence des fruits et légumes peut être altérée, mais il y a plus grave. La salive de la punaise diabolique véhicule des phytoplasmes, des bactéries qui s’attaquent aux végétaux. Les rendements peuvent être affectés, les fruits avortent par exemple. En Amérique du Nord, les pépinières de plantes ornementales sont également touchées. Parmi les victimes favorites de l’insecte figurent les érables, les pommiers d’ornement, les platanes, les mimosas, les houx, les magnolias, les catalpas, les paulownias….
Rassemblement de punaises diaboliques
Pas de panique si vous tombez sur des dizaines de punaises agglutinées dans votre garage. Elles ne vous sauteront pas dessus, ne mordent pas, ne piquent. Tout juste signale-t-on des cas d’allergies, surtout si elles sont écrasées, à manifestations typiques : conjonctivite, rhinite.
Comment les empêcher d’entrer chez vous ?
Elles détestent l’odeur de l’ail… Donc, pulvérisez sur les rebords de fenêtres un mélange qui les tiendra éloignées : 4 cuillerées d’ail en poudre diluées dans 400 ml d’eau. Vous pouvez aussi verser 10 gouttes d’huile essentielle de menthe dans un demi-litre d’eau et pulvériser ce mélange.
Comment les éliminer ?
Hélas, les moyens de lutte ne sont pas innombrables. Vous pouvez essayer la diffusion d’huile essentielle d’eucalyptus ou imbiber des cotons de cette même huile avant de les disposer à côté des rassemblements de punaises.
Vous pouvez signaler la présence de la punaise diabolique sur AGIIR (Alerter Gérer les Insectes Invasifs et/ou ravageurs). Par ailleurs, vous y trouverez un outil de reconnaissance et de gestion par l’image. Et ajoutez votre signalement qui viendra nourrir la carte de répartition.