Le n°1 d'”Abeilles en liberté” est paru avec, pour premier édito, la lettre d’une abeille à la rédaction.
Elle pose la ligne la petite butineuse. Ainsi, l’abeille s’étonne-t-elle de ne plus reconnaître son environnement, de ne plus se sentir chez elle, et de se découvrir des ennemis, des pièges et des dangers nouveaux.
Quand abeille s’exprime
Son bourdonnement interpelle chacun de nous et tout particulièrement ceux qui prennent soin d’elle, les apiculteurs. La maligne interroge leurs choix, leurs pratiques, leurs croyances autant que nos réactions et nos silences. Sa conclusion est naturellement un appel en forme de revendication pour la vie.
Nous ne sommes pas seuls sur cette terre (souhaitons que cela dure longtemps). Cela nous enjoint de prêter attention, à ce comme à ceux qui partagent ce monde avec nous, et, à tirer les leçons du passé et de l’expérience commune.
Abeille : un changement de regard
Au fil des pages, des apiculteurs s’appliquent à ausculter :
- leurs pratiques apicoles,
- leur regard sur l’ abeille comme sur l’environnement,
- leurs attentes professionnelles,
- ce qu’ils ont appris, ce qu’ils ont constaté et ce qu’ils ont compris.
Ils se “remettent en cause” (formule à la mode et souvent invalide) c’est-à-dire qu’ils se demandent de quoi ils sont la cause, et si les effets en sont délétères, comment concevoir une nouvelle méthode aux effets vertueux. C’est un bel exercice que de se contraindre à observer, en écartant ses a priori, pour détecter ses propres dysfonctionnements et proposer de nouvelles approches.
Mais l’enjeu est de taille : la survie des abeilles.
Nous leur souhaitons longue vie (aux abeilles, aux fleurs… comme au magazine !)