Dans le Vaucluse, la forêt des Cèdres du petit Luberon est une très belle surprise. Sur 250 hectares, non loin de Bonnieux et de Lourmarin, poussent de nombreux cèdres de l’Atlas, des buis étonnamment en forme, des orchidées sauvages, des genévriers, des érables de Montpellier. Selon votre forme, vous pouvez choisir la longueur de la balade ou parcourir la forêt à vélo. Il existe un parcours accessible aux jeunes enfants et même aux poussettes. À inscrire sur l’agenda de vos vacances en Provence.
Mais pourquoi une forêt de cèdres ici ?
La forêt occupe la crête du petit Luberon. Les premiers cèdres (Cedrus atlantica) ont été semés à partir de 1861. Les graines ont été récoltées dans l’Atlas algérien. Les forestiers ont eu raison. Vers 1920, les arbres arrivés à maturité ont commencé à se reproduire. En quelques décennies, les cèdres ont occupé environ 60 hectares sur la crête où paissent des troupeaux de moutons.
Le 18 juillet 1952, un énorme incendie ravage le massif du Luberon. Les communes de Bonnieux, Ménerbes, Lacoste sont particulièrement touchées. 2 030 hectares partent en fumée. Seul le cœur de la cédraie est épargné. Et cette catastrophe s’avère être une bénédiction pour ces conifères. Leurs graines tombent sur un sol nu, beaucoup plus fertile qu’avant 1952. Les cèdres deviennent les “arbres forts” du petit Lubéron. La garrigue s’installe. Les chênes verts et blancs se font une place.
Quelques autres espèces présentes
Chêne pubescent (Quercus pubescens) : on l’appelle aussi le chêne blanc, car les bourgeons et les jeunes pousses sont tomenteux. En revanche, son écorce est sombre. Sa croissance est très lente. À l’âge adulte, il mesure entre 8 et 15 m de haut et s’étale au fil des ans. |
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Érable de Montpellier (Acer monspessulanum) : haut en moyenne de 5 à 6 m à l’âge adulte, il croît bien en sol calcaire, sec, pauvre. Le feuillage est d’un joli vert, à trois lobes. Il jaunit et rougit à l’automne. Comme il n’est pas bien grand, on peut le planter en haie, au sud de la Loire. |
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Chêne vert (Quercus ilex) : le chêne des garrigues. Il peut devenir très grand, entre 20 et 30 m. Il aime le sec, donc le Midi, la Corse, mais peut s’adapter à d’autres milieux, mais pas dans le Nord ou le grand Est. On en trouve beaucoup sur les causses, notamment dans le Lot. |
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Genévrier de Phénicie (Juniperus phoenica) : autre plante emblématique des garrigues. Ses feuilles ne sont pas épineuses. Attention avec les enfants : ses baies sont toxiques. |
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Chèvrefeuille d’Étrurie (Lonicera etrusca) : également nommé chèvrefeuille de Toscane, il fleurit bien en mai, juin, juillet puis produit quelques fleurs pendant l’été. Les fleurs roses, jaunes et blanches sont parfumées (senteur de miel). |
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Buis (Buxus sempervirens) : ici, les buis ont été épargnés par la pyrale… Le feuillage est persistant, luisant, riche en azote. Il était autrefois utilisé comme litière pour les bestiaux et en fumure dans les champs. |
Forêt des Cèdres du Petit Luberon, les parcours possibles
- Le Chemin des cèdres : balade sympa à faire avec des enfants, y compris les plus petits en poussette. Comptez 30 min sans vous presser. Ce parcours est également labellisé “Tourisme handicap”.
- Le Sentier du Portalas : sur ce parcours-là, pas de poussette, car on descend dans le vallon avant de remonter sur le plateau. Jolie balade de 3 km en pleine nature, possible avec des enfants qui marchent bien. Comptez 1 h 30 environ, plus avec des petits. S’achève sur une partie de route goudronnée (pas de voiture !) parfaite pour récupérer de la promenade.
- Pour les randonneurs : il existe de très nombreux sentiers qui rejoignent les villages alentour. N’oubliez pas de partir avec une carte IGN !
- À vélo : la route des Crêtes, 18 km sans difficulté.