On n’attache souvent pas assez d’importance aux fruits des conifères qui apparaissent au printemps. Pourtant, ce sont souvent des bijoux colorés. Deux exemples dans notre vidéo ci-dessus avec Pascale Gombault, spécialiste des conifères nains (Pépinière des Laurains) et d’autres ci-dessous !
Pin parasol du Japon
Sciadopitys verticillata. Il pousse lentement mais sûrement, au jardin comme dans un bac sur une terrasse à condition de ne pas être exposé en permanence au vent ni au cagnard. Au jardin, plantez-le de façon à pouvoir admirer à loisir son joli feuillage en bouquets verticillés. Et soyez patient… Ce conifère pousse très lentement. Les fruits mâles (notre photo) forment des petites grappes dressées couleur caramel.
Les fruits bleus du sapin de Corée
Abies koreana est déjà un magnifique conifère, mais que dire de ses cônes ? Bleu ardoisé ou pourpre violet, grands de 4 à 7 cm, ils sont présents même sur les jeunes sujets. Le sapin de Corée ne pousse pas très vite (40 ou 50 cm grand maximum chaque année), mais peut finir par atteindre 15 m de haut, planté dans le milieu qui lui convient : un sol profond, riche, frais, bien drainé.
Pin pleureur de l’Himalaya
Un conifère rigolo, au feuillage qui fait penser aux accessoires des pom pom girls américaines (ou à de grandes moustaches de chat, paraît-il…). Les aiguilles de Pinus walllichiana ‘Laxa’ sont toutes souples, pendantes. Les fruits forment d’abord (photo) des bouquets de petits cônes dressés avant de pendre en fruits super résineux de 15 à 30 cm.
Épicéa du Colorado ‘Glauca’
Un feuillage super bleu aux reflets d’argent pour ce conifère qui peut atteindre 12 m de haut. Pica pungens qu’on appelle aussi l’épinette bleue existe en “petit modèle” : la variété ‘Glauca Globosa’ est tout indiquée pour une plantation en pot ou en rocaille. Les fruits femelles sont d’un jaune verdâtre assez étonnant.
Pin nain de Sibérie
Dans les montagnes d’où il est originaire (Russie, Mongolie, Japon, nord de la Chine), Pinus pumila affectionne les pentes rocheuses. Les cônes mâles sont rouge foncé. Les fruits femelles sont ovoïdes et passent du violet au vert puis au brun. Il n’est pas très grand naturellement et il existe une variété ‘Compacta’ bien adaptée aux petits jardins et à la culture en bac.
Le mélèze et ses cônes un peu “Barbie”
C’est l’un des rares conifères à perdre ses feuilles tous les ans et à conserver ses cônes de longues années (entre 5 et 10 ans !). Les fruits femelles sont d’un fort joli rose virant au bordeaux (à la vôtre !). L’arbre (Larix), très rustique, porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles.
Les cônes XXL du cèdre du Liban
À tout seigneur tout honneur… Monumental, Cedrus libani développe des fruits à son image. Des pépères dodus, compacts, de 7 à 10 cm, qui ont besoin de 2 ans pour arriver à maturité, passer d’un très beau vert à un brun classique (puis à la libération des graines comme chez tous les conifères à maturité).
Le vert pomme… du cèdre de l’Atlas
En photo, les cônes femelles de belle taille de ce Cedrus atlantica sont encore toutes jeunes. En vieillissant, ils vont passer au pourpre violacé. Il faut environ 3 ans pour qu’ils parviennent à maturité. Le cèdre de l’Atlas est un grand bonhomme : jusqu’à 25 m de haut ! La version pleureuse (‘Glauca Pendula’) est absolument sublime, mais là aussi, il faut avoir la chance d’avoir un très grand jardin pour pouvoir le planter.
Les petits cônes du libocèdre
Originaire d’Amérique du Nord, Calocedrus decurrens, qui pousse en petits rameaux aplatis, offre des fruits de taille vraiment modeste (guère plus de 3 cm, vert pâle pour les femelles, jaunes pour les mâles). La variété la plus souvent plantée, c’est ‘Aureovariagata‘ dont le feuillage est panaché de jaune.
Le désespoir des singes fait notre bonheur
Les araucarias forment des fruits parmi les plus voyants (femelles sur notre photo). C’est l’un des conifères parmi les plus curieux. Son surnom vient de ses feuilles piquantes qui dissuadent même les singes de l’escalader (en encore moins de s’y installer !). Il faut compter deux années avant l’arrivée des cônes à maturité. Là, on peut ouvrir le fruit, récolter les graines qui ressemblent à des amandes, les faire griller pour les manger comme les aborigènes.