Si vous aimez les clématites à fleurs blanches, voici une sélection d’espèces et de variétés très, très différentes. À planter au jardin ou en pot (pour certaines).
La clématite d’Armand célèbre le retour des beaux jours
J’attends tous les ans avec une grande impatience sa floraison parfumée. Peu de choses me ravissent plus au printemps que de voir crapahuter et s’épanouir Clematis armandii sur un grillage haut, une solide structure. Et il ne faut pas attendre des années avant de la voir fleurir. Elle pousse vite, saisit la moindre aspérité pour accrocher ses vrilles et fleurit rapidement. Et quand elle n’a plus d’éléments extérieurs sur lesquels s’accrocher, elle s’emmêle les tiges !
Autre atout : le feuillage est persistant ou semi-persistant. Évitez de la planter en pot ou alors dans un mégabac, car elle est très puissante. Seul hic : elle n’est pas super-rustique. N’hésitez pas à pailler son pied si l’hiver s’annonce rude.
Bon à savoir : il existe quelques variétés. ‘Snowdrift’ fleurit blanc. Chez ‘Apple Bloom’, les boutons sont rosés, les fleurs épanouies sont blanches à revers rosé.
Clematis mandshurica, des fleurs par milliers !
Voici une clématite semi-herbacée, bien rustique, à feuillage caduc, à cultiver en plante grimpante ou à laisser courir sur le sol. En été, elle fleurit en milliers de toutes petites fleurs blanches étoilées (et parfumées en plus) et la floraison dure jusqu’en automne. Elle se comporte super bien sur une gloriette ou une pergola qu’elle peut décorer jusqu’à 2 m de haut. Son nom au complet, c’est Clematis terniflora var. mandshurica.
‘Mme Lecoultre’, valeur sûre chez les clématites à fleurs blanches :
On la voit dans de nombreux jardins, il y a donc forcément une raison ! Est-ce pour son blanc pur ? Est-ce pour sa facilité à s’accommoder de nombre de situations (grimper sur un tuteur, profiter d’un arbuste…) ? Peu importe, c’est une valeur sûre qui peut grimper jusqu’à 3 m de haut, produit de très grandes fleurs en juin-juillet et remonte un peu au mois de septembre. Son feuillage est caduc et elle résiste très bien au froid.
Comme un nuage blanc
Malgré son nom (C. recta ‘Purpurea’), elle fleurit blanc. Le feuillage lui, en revanche, est pourpre et le contraste au moment de la floraison est on ne peut plus ravissant. Les fleurs sont nombreuses et forment des nuages blancs au-dessus des feuilles sombres. Je l’ai gardée pendant une dizaine d’années chez moi. J’ignore pourquoi elle a décidé un jour de quitter mon jardin. Je pense en replanter une, car elle me manque !
‘Early Sensation’ et ses étamines jaune vert
Cette variété de clématites à feuillage persistant (C. x cartmanii) obtenue en Nouvelle-Zélande est complètement craquante avec ses fleurs blanches qui ressemblent un peu à des marguerites, de grosseur moyenne, et son cœur d’étamines jaune-vert. Elle fleurit abondamment au début du printemps (avril-mai). Elle est malheureusement peu rustique (-8°C). Si vos hivers sont rudes, cultivez-la dans un grand pot avec des tuteurs.
Une superbe Iranienne
Repérée dans le catalogue de la pépinière AOBA, cette Clematis ispahanica ne ressemble à aucune autre ! Comme vous le pouvez le voir sur la photo, les fleurs présentent 5 sépales recourbés avec des étamines violettes au centre. Cédric Basset qui la cultive précise : « Cette espèce ne craint pas le sec et est rare en culture. À planter au soleil dans un sol bien drainé, même caillouteux. Elle donne un effet très naturel dans le jardin et se mariera bien avec des grandes vivaces. »
‘Winter Beauty’ et ses adorables clochettes
Vous cherchez une clématite pour changer des fleurs larges comme des soucoupes ? Cette variété de C. urophylla est faite pour vous ! À feuillage persistant, elle fleurit en hiver et ça fait plaisir ! En revanche, elle n’est pas génialement rustique (-4°C) donc à cultiver en pot si vous voulez en profiter longtemps. L’hiver, protégez le pot et rapprochez-le d’un mur. Vous la trouverez chez Promesse de fleurs, Javoy Plantes …
Une sacrée cavaleuse !
C. terniflora ‘Maximovisiana’ est présente dans le catalogue Javoy. Elle devrait rejoindre mon jardin l’an prochain, car elle pousse vite et bien, et j’en ai besoin pour garnir un chitalpa que j’aime bien, mais qui a toujours l’air un peu déplumé. Elle sera parfaite pour occuper les espaces vides ! Cette clématite très rustique (-20°C) offre des petites fleurs mellifères en forme de croix de juillet à septembre, des feuilles très longues d’un beau vert brillant.
De grandes fleurs plates et blanches
Le catalogue Travers est riche de variétés pour tous ceux qui aiment les fleurs « classiques » de clématites. En voici quelques-uns que j’aime bien.
‘Guernsey Cream’ : une des grandes fleurs parmi les précoces. Elle fleurit de la tête au pied (ou l’inverse !).
‘Kimiko’ : feuillage persistant à cultiver sur de petits supports. Les étamines sont jaune-vert.
‘Mme George Jackman’ : floraison en mai-juin, puis septembre. Peut monter jusqu’à 3 m. feuillage caduc.
‘Delphine’ : fleurs doubles à cœur jaune en mai-juin, simples en septembre. Plante super rustique (-25°C).
‘Duchess of Edinburgh’ : fleurs doubles froufroutantes. Fleurit en mai-juin et remonte en septembre.
‘Artic Queen’ : une de mes chouchoutes avec ses fleurs aux nombreux pétales. Variété géniale plantée chez moi au pied d’un rosier. Les deux font parfaitement l’affaire.
‘Beautiful Bride’ : pas plantée dans mon jardin, mais j’ai été très impressionnée sur le stand des pépinières Travers par la taille des fleurs, vraiment grandes comme des assiettes !
Les pompons d’automne des clématites à fleurs blanches
Après avoir fleuri, certaines clématites blanches forment des fruits plumeux qui finissent par former une masse cotonneuse. Chaque pompon abrite une seule graine que le vent est chargé d’emporter pour permettre à la plante de se reproduire ailleurs. C’est le cas de la clématite des haies (C. vitalba), très commune un peu partout en France. Alors, elle, je la maudis ! Je passe ma vie à la contrôler dans mon jardin. Elle est venue grâce au vent, j’imagine, et impossible de la supprimer. Pas de ça chez moi ! je préfère l’admirer imbriquée dans une haie bocagère où ses akènes se comptent alors par milliers. Et quand le soleil s’y glisse, c’est un spectacle vraiment magique.
Le saviez-vous ?
La clématite des haies a longtemps été surnommée l’herbe aux gueux. Voici pourquoi… Les feuilles fraîches contiennent des substances toxiques et caustiques. Les mendiants se frottaient les bras, les jambes, le visage avec des feuilles pour provoquer des inflammations provoquant des lésions superficielles.