Le parfum du seringat, c’est une drogue, une vraie, une dure… Quand le Philadelphus fleurit au printemps, c’est la ruée dans le jardin pour inspirer de grandes bouffées de parfum . Même dans un petit jardin, je vous conseille de planter un jasmin des poètes !
Une grande facilité de culture
Le seringat est vraiment un arbuste peu exigeant. Il pousse dans n’importe quel type de sol. En revanche, plus le sol est riche, plus sa floraison blanc pur sera généreuse… et le parfum repérable à un ou deux bons mètres. N’hésitez donc pas à lui donner du compost au printemps et à pailler son pied. Dans mon jardin, je lui donne deux à trois fois par an… des épluchures de fruits et de légumes (une à deux poignées enfouies directement autour de son pied).
Le seringat, à planter pas trop loin de la maison
Bien sûr, ce n’est pas toujours évident surtout dans un petit jardin. Mais si vous le pouvez, trouvez-lui une place aux abords immédiats de la maison ou de la terrasse. Vous pouvez aussi le cultiver dans un bac, mais ne mégotez pas sur la grandeur du contenant. Le pot doit être percé au fond et le drainage assuré par une bonne couche de billes d’argiles recouverte d’un tissu perméable. Vous évitez ainsi que billes et terreau se mélangent et finissent par boucher les trous au fond du pot. Et n’oubliez pas de lui donner régulièrement de l’engrais.
Si vous avez un grand jardin…
Plantez-en deux ou trois, un à côté de la maison et les autres contre une clôture ou dans une haie fleurie (attention, il aime bien s’exprimer en prenant ses aises).
Faut-il le tailler ?
Laissez-le vivre ses premières années sans intervenir. Par la suite, intervenez si nécessaire après la floraison pour supprimer une ou deux branches parmi les plus âgées, des branches qui peuvent gêner le passage ou couper d’un tiers les rameaux qui ont fleuri. Mon seringat étant planté contre une clôture entre un rosier grimpant et un cornouiller à fleurs, je suis obligée de couper certaines branches qui ont tendance à enquiquiner les voisins, c’est dur !
Seringat – Philadelphus – Fiche de culture
- Famille : Hydrangeacées.
- Type : arbuste à feuillage caduc, floraison parfumée et nectarifère.
- Exposition : soleil absolument
- Sol : peu importe, mais riche et frais de préférence.
- Rusticité : -25°C
- Plantation : automne ou printemps.
- Multiplication : bouture de bois sec, entre novembre et février. Boutures aoûtées possibles également.
Quelques espèces et variétés de seringats
Les seringats qui ont besoin de place
Le seringat des jardins, jasmin des poètes (Philadelphus coronarius). Feuillage vert foncé, dense, mat. Fleurs simples hyper parfumées. H. 3 m x 2,5 m.
‘Aurea’ : exceptionnel avec son feuillage doré. Récompensé par un Award of Garden Merit en 1993.
‘Belle Étoile’ : une variété qui se distingue par ses fleurs simples à cœur pourpre et qui supporte bien la mi-ombre.
Le mien : P. x virginalis (‘Minnesota Snowflake’) : un grand bonhomme (jusqu’à 3 m de haut), de grandes fleurs doubles, formant presque des pompons, en fin de printemps.
Des seringats pour les pots
‘Frosty Morn’. Petit gabarit qui ne dépasse pas 1,25 m en tout sens. Fleurs doubles en juin et juillet.
‘Little White Love’. Une variété très compacte, 1 m en tout sens, des fleurs bien parfumées.
‘Silberregen’ : un port bien compact, des fleurs simples et bien parfumées. Environ 1,5 m.
Philadelphus lemoinei : une variété ancienne dont le parfum est vraiment intense. Floraison hyper généreuse.
Les seringats Lemoine
Le genre Philadelphus a été particulièrement été étudié par la famille d’obtenteurs lorrains, les Lemoine. Comme le rappelle un panneau présente au Jardin botanique Jean-Marie Pelt, à Nancy, ils ont créé de nombreux cultivars mis sur le marché entre 1888 et 1922, notamment P. x lemoinei ’Glacier’ aux fleurs doubles recourbées, ‘Dame blanche’ à petit développement (1,3 m en tous sens), ‘Manteau d’Hermine’ une obtention à fleurs doubles en 1898, ‘Innocence’ à fleurs simples qui culmine à 2,5 m.