Il fleurit tardivement, régale les abeilles et autres pollinisateurs en fin d’été. Le tilleul de Henry (Tilia henryana) a une autre particularité : un très beau feuillage au printemps et à l’automne.
Une floraison précieuse
Il peut fleurir dès le début août, mais les fleurs arrivent plus souvent vers le milieu du mois quand les fleurs des autres tilleuls ont déjà achevé leur vie (par terre ou dans une tisanière). C’est un arbre souvent planté par les apiculteurs amateurs. Leurs abeilles lui font une grosse fête. Elles sont parfois des centaines à butiner en même temps les fleurs blanc crème tardives. Certaines espèces de papillons aiment bien aussi les visiter.
Une beauté d’automne
Le feuillage, caduc, est lui aussi bien intéressant. Il est dentelé et l’extrémité de la feuille forme comme un cil (c’est super joli !). Quand elles débourrent, les jeunes feuilles sont teintées de rose plus ou moins soutenu. À l’automne, il passe au jaune et finit rouge foncé avant de tomber.
Mais pourquoi tilleul de Henry ?
C’est pour rendre hommage à son découvreur. Augustine Henry était irlandais et passionné de botanique. Envoyé en Chine, il a envoyé des milliers de spécimens à New Gardens. Et il a découvert cette espèce de tilleul en 1888. Et elle a été décrite trois ans plus tard.
Les autres atouts du tilleul de Henry
Ses dimensions « raisonnables » font qu’il peut être planté dans de nombreux jardins. Adulte, il prend un port un peu conique et les rameaux croulent sous le poids des fleurs.
Si de nombreux apiculteurs le cultivent en un ou deux exemplaires pour satisfaire leurs abeilles, il est possible dans un jardin d’organiser un massif autour. Il fait bon ménage avec les fusains ailés, les petits érables du Japon, des azalées et de nombreuses vivaces (hellébores, pervenches, myosotis du Caucase) et des bulbes à floraison printanière.
Tilleul de Henry – Tilia henryana – Fiche de culture
- Famille : Tiliacées
- Type : arbre à végétation caduque. Floraison parfumée et mellifère.
- Exposition : soleil, mi-ombre. Mais pas d’énorme cagnard si possible.
- Sol : tout sol drainé, mais pas trop sec. N’aime pas les sols calcaires.
- Rusticité : excellente. – 20°C
- Des ennemis ? Malheureusement oui, mais ce ne doit pas être un frein à la plantation. Il peut être atteint par des cochenilles pulvinaires présentes en temps normal sur les marronniers d’Inde. Vous pourrez peut-être y trouver des chenilles, mais elles ne font pas de gros dégâts.