L’otiorhynque, cet experts ès-dentelle sur feuillage, vous connaissez ? Non ? Pas étonnant puisque ce petit coléoptère est un noctambule. Il grignote les feuilles. Mais ce sont surtout ses larves qui font de gros dégâts dans les pots et jardinières. Un vrai fléau !
Brun foncé moucheté de tâches plus claires, 1 cm de long, 6 pattes, 2 longues antennes et incapable de voler, telle pourrait être sa fiche signalétique de l’othiorhynque. On le voit rarement, il se cache le jour et ne sort que la nuit.
Les dégâts engendrés sont de nature différente selon son stade d’évolution. Adulte, l’othiorhynque grignote le bord des feuilles. Larve, il s’attaque aux racines des plantes, principalement celles plantées dans les pots et jardinières. Vous voyez une plante flétrir ? Pas certain qu’elle manque d’eau… Il y a peut-être des larves dans le terreau et votre plante est en train de passer de vie à trépas !
Entretien avec Cécile Magen,
|
Leur nirvana ? Hiver doux et été sec !
Pour prospérer, les othiorynques ne demandent rien de mieux qu’un hiver doux suivi d’une belle saison sèche. Ces conditions favorisent plusieurs cycles de ponte par an. Autant dire qu’il ont été à la fête ces dernières années.
En intérieur, ils sont heureux ; sous serre chauffée c’est le paradis ! Plusieurs générations se succèdent tout au long de l’année.
De mi-mai à mi-juin, les femelles pondent de 500 à 800 œufs à la fois selon les espèces sur les racines d’une plante. Ils vont éclore deux à trois semaines plus tard, donnant naissance à des larves qui vont s’enterrer et ne nourrir des racines de leur hôte.
Muer du stade de larve à celui d’adulte leur prend généralement deux ans.
Comment lutter contre l’otiorhynque ?
- Suivez les conseils du pépiniériste Thierry Delabroye dans notre vidéo.
- Vous trouverez des nématodes dans la plupart des jardineries et sur de nombreux sites de vente en ligne de produits de luttes naturels pour le jardin.
Retrouvez le site de la pépinière Delabroye en cliquant ICI