Route des Fruits en vallée de Seine, suivez le guide!

 

Située dans le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, cette route des fruits offre de très jolies balades en bordure de fleuve à faire à pied, à vélo ou en voiture (sur une soixantaine de kilomètres). Au début du printemps, nous y avons admiré des paysages semblables à des tableaux impressionnistes, mariant vergers en fleurs, falaises de craie et joyaux du patrimoine. Si vous vous y rendez en juin ou plus tard dans l’été, vos visites seront tout aussi intéressantes et peut-être plus gourmandes avec l’arrivée des fruits rouges!

Morceaux choisis

 

Maison de M. Vicens ©V.Collet

La Bouille

À un quart d’heure de Rouen et à proximité du bac qui permet de passer sur l’autre rive de la Seine, ce joli village s’étire entre eau et falaises. Il a gardé quelques jolies ruelles, une vieille place piétonne, des petits jardins et des maisons à colombages telle la dénommée Maison Louis XI, celle de la peintre Marie Vicens ou encore celle de l’écrivain Hector Malot qui vécut à La Bouille.

« Le fleuve se recourbe à nos pieds dans la plaine comme un grand fer forgé pour un cheval géant » écrit Victor Hugo, à propos de ce village, dans Voyage à travers la France. À la même époque, de nombreux peintres ont aussi immortalisé le lieu dans leurs œuvres : Turner, Sisley, Albert Lebourg, Gauguin et les peintres de l’Ecole de Rouen. Nous l’avons visité sous une pluie de fleurs roses…

 

 

 

Pommiers ©Valérie Collet

Partout, les vergers en fleurs…

Au printemps, ils parent le paysage d’un éclatant ruban blanc. Mais au fait, pourquoi y a-t-il tant d’arbres fruitiers dans la région ? Cette culture très ancienne a été favorisée par la présence de la Seine et de ses terres alluviales très fertiles.

Un micro climat aux pluies relativement limitées a aussi encouragé ce phénomène tout comme la présence des falaises de craie qui réfractent la chaleur et protègent les arbres des vents froids. En bordure de fleuve, le bourrelet alluvial (une bande de terre très étroite) forme comme une surélévation. Il est rarement inondé et a donc été propice à la plantation d’arbres et à la construction de bâtiments d’exploitation.

 

 

Abbaye de Jumièges ©Valérie-Collet

L’abbaye de Jumièges

On y pense moins mais les moines de l’abbaye de Jumièges, toute proche, ont aussi joué leur rôle quant à la présence de ces vergers le long des boucles de la Seine. Dès le VIIe siècle, ils plantèrent là de la vigne, culture qui connut son plus grand essor entre le XIVe et le XVIe siècle; à cette époque, ces grands propriétaires faisaient travailler leurs terres par des fermiers.

Par la suite, leur “piquette”, concurrencée par la production des autres régions viticoles, ne tint pas vraiment la route… Au point qu’au XVIIe siècle, ils durent remplacer leurs ceps par des pommiers et des poiriers! L’abbaye, elle, a enchaîné constructions et destructions pendant presque dix siècles (du VIIe au XVIIe siècle). Elle offre aujourd’hui à la visite ses ruines majestueuses au milieu d’un vaste parc où l’on peut aussi admirer quelques très vieux arbres.

 

Les confitures artisanales de Nicolas Le Meur

Nicolas Le Meur ©Valérie Collet

Pour cette adresse gourmande qui fait autorité dans la région, il faut suivre, au pied des falaises, l’ancien chemin de halage avec ses petites maisons et ses vergers. L’atelier et la boutique se trouvent à Mesnil-sous-Jumièges et donnent sur la Seine. Ils ont été créés en 1987 par Jean-Yvon Le Meur qui, il y a dix ans, a cédé l’affaire à son fils.

En fait, tous deux y travaillent de concert et avec ardeur comme on peut le voir à travers une paroi vitrée! Dans la boutique, des dizaines de pots attendant leur sort sur les étagères. Abricot, fraise, griotte, cassis, oignon, mirabelle, 3 agrumes et citron, gelée de cidre… 46 parfums sont à la vente à des prix très raisonnables. Craquerez-vous pour mûre-poire, la confiture préférée du patron ou pour rhubarbe-fraise, la favorite de son fils Léo?

En savoir plus : sur la Confiture Nicolas Le Meur

 

 

Saint-Georges-de-Boscherville ©Valérie Collet

Les jardins de Saint-Georges-de-Boscherville

Cette collégiale devenue abbaye bénédictine au XIIe siècle, déploie ses superbes jardins « à la française » sur un vaste domaine en terrasses (voir notre article du 3 août 2017). Reprise récemment par le Département, elle a inauguré, cette année, un petit jardin géométrique d’esprit très monacal, à l’intérieur du cloître de verdure, avec des allées de sable blanc et rose pâle, qui évoquent celles de l’Orangerie de Versailles.

On pourra aussi découvrir ses potagers, son jardin de senteurs, ses parterres de rosiers ‘Iceberg’ (1600 pieds), ses vignes et ses vergers pour lesquels les moines ont toujours été exemplaires, détenteurs de savantes techniques de culture. Aujourd’hui encore, le lieu permet d’observer au mieux la taille des arbres fruitiers : en quenouille, en palmette ou en cordon. Le haut du domaine offre une magnifique vue sur la vallée de la Seine.

 

 

Edouard Stalin ©Valérie Collet

La Ferme biologique de la Mare des Rufaux

Bienvenue dans le royaume d’Edouard Stalin ! Ce jeune agriculteur dynamique a créé de toutes pièces, à Bouquetot, il y a sept ans, cette exploitation d’un peu moins de 3 hectares. Il fournit trois grands chefs de la région et vend aux AMAP et aux particuliers. Suivant les principes de l’agroforesterie et de la permaculture, il fait prospérer arbres fruitiers et légumes, attaché aux variétés rares ou anciennes. Chez lui, c’est le goût qui prime !

Il pourra vous faire découvrir 15 variétés de pommes (‘Revers’, ‘Calville’, ‘Bailleul Gros Hôpital’…), 30 variétés de courges, 70 variétés de tomates… Et vous pourrez aussi goûter au mizuna (salade japonaise), à la moutarde Osaka, au thym citron ou à la claytone de Cuba !

La ferme des Rufaux

 

 

 

DORMIR: au domaine Le Clos des Fontaines (photo), à Jumièges (dans la chambre impressionniste).

SE RESTAURER: A l’hôtel restaurant Le Bellevue, à la Bouille, très bonne cuisine, prix raisonnables. Au Bistro du Siècle, à Duclair, cuisine au feu de bois et déco vintage. A l’Auberge des Ruines, à Jumièges, cuisine gastronomique; le chef Christophe Mauduit a son potager dans les jardins de l’Abbaye!

Pour tout renseignement, s’adresser à l’Office Rouen Normandie Tourisme & Congrès: LA! 

 

"Lien

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