Je me suis trouvée un nouvel ennemi dans le monde végétal (oui, je sais, y’avait longtemps) : Smilax aspera autrement dit la salsepareille. Schroumpfement emmerdante même si les Schtroumpfs n’ont rien à voir dans l’histoire…
Une peste dans mon nouveau jardin
C’est le premier truc que j’ai vu dans mon nouveau “domaine”. Des milliers de pousses super épineuses en train de grimper à tout et n’importe quoi. Aux arbres, aux canisses, aux fleurs, aux arbustes, aux petites barrières, aux grandes clôtures… Au début, j’ai cru à une invasion due à un jardin délaissé quelques mois.
Tu parles… Smilax aspera est une vraie de vraie saleté dans un jardin (et merci de m’éviter votre couplet sur la biodiversité et tout le bazar parce que quand ça fait crever certains arbustes façon pieuvre à milliers de tentacules, faut mettre un peu le holà, non ?…)
Salsepareille, salsepareille, ça se mange ?
Ben, vaut mieux pas sauf les jeunes pousses comestibles certes, mais franchement, faut avoir envie. Les chèvres, elles, peuvent en manger. Le souci, c’est que les chèvres boulottent tout. Donc à moins de mettre une chèvre en laisse et de la dresser à bouffer cette saleté, à priori c’est cuit pour l’éradication par tondeuses sur pattes (et à cornes).
Ah oui, les Schtroumpfs en sont fous. Ils mangent les feuilles, mais pas les fruits, qui peuvent provoquer quelques désagréments. Je ne comprends comment Peyo a pu leur donner à manger cette saleté. Dites aux enfants de ne pas faire comme les petits personnages de cette BD misogyne en plus (oui, à part la Schroumpfette, blonde Barbie en minijupe et un peu bêtasse, y’a pas l’ombre d’une autre nana, enfin, bref, je m’égare…). Solution ? Adopter une armée de Schroumpfs affamés, mais paraît que le Schtroumpf grognon vient de voter contre.
La salsepareille au quotidien, c’est…
- 10 jurons (ou 100) à l’heure
- Entre 3 et 4 chutes par jour sur le derrière quand tu tires une racine, et qu’elle se venge en cédant brutalement.
- Des situations acrobatiques pour aller choper les racines qui se sont logées dans des endroits improbables.
- Des coups d’épines, car ces fourbes sont parfois planquées au pied de plantes et que tu ne les vois pas !
- Ne pas oublier de mettre des gants, mais même avec des gants elle te pique quand même quand tu la balances dans ta grande poubelle noire.
- S’apercevoir que la saleté que tu as coupée à coups de cisaille il y a deux semaines a déjà repris du poil de la bête et qu’elle est repartie à la conquête d’un chêne-liège.
- À tout prendre, je préfère une belle ronce…
Le Smilax aspera, comment ça marche ?
Il aime les sols argilo-silicieux. Pile poil mon terrain, ben tiens ! Soleil, mi-ombre, il s’en fiche (rien ne grille, pas de bol, même sous un soleil écrasant). C’est une liane qui peut monter à 3 ou 4 mètres, juste ce qu’il faut pour faire crever un pistachier lentisque (je l’ai vu de mes yeux vu). Il fleurit en automne dans la garrigue. Tant mieux pour elle, j’irai lui rendre visite, il paraît que les fleurs sont parfumées, mais pas de ça chez moi !
Limitation ou éradication ?
Vu la vigueur de la chose, mieux vaut opter pour la limitation au jardin. Mais l’affaire n’est pas simple, croyez-moi ! La bête pousse très vite. Elle se propage par ses racines souterraines à la vitesse du TGV. Et quand plusieurs tiges se forment sur le même pied, tintin pour l’arrachage, elle est accrochée à la pierre et dans la terre comme une moule à son rocher.
Donc, la guerre semble devoir se limiter à la couper, la couper, la couper, histoire de bien bien la fatiguer (l’espoir fait vivre).
Je vais aussi tester la technique du carton cet hiver. Mais j’ai peur que privée de lumière, elle fasse de grandes racines pour aller pousser ailleurs. J’vous tiendrai au courant…
Les vertus thérapeutiques de la salsepareille
Je vous laisse vous renseigner. Moi, j’m’en tape les nattes !