C’est en ce moment qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Les grands sédums sont des valeurs sûres pour colorer la fin de l’été. Et, en bonnes plantes grasses, ces orpins d’automne supportent les sécheresses sans broncher. À adopter partout !
Grands sédums = Hylotelephium
Les botanistes sont des gens sérieux, mais parfois un peu casse-pieds. En 1977, les grands sédums ont changé de genre pour passer chez les Hylotelephium. Sedum telephium se nomme désormais Hylotelephium telephium et Sedum spectabile, Hylotelephium spectabile. Voilà, voilà…
Hylotelephium est un genre de plantes succulentes de la famille des Crassulacées et très proche du genre… Sedum.
Bref, c’est bon à savoir, mais si vous en parlez comme de grands sédums, 99% des amateurs de plantes grasses et de jardin continueront de vous comprendre.
Des adorateurs du soleil
Comme les petits sédums, les grands sédums se prêtent à toutes les fantaisies en pot et, au jardin, en pleine terre. On peut en faire des bordures, les intégrer à des massifs et jardins secs, compter sur eux là où le soleil cogne, et quand la pluie est absente.
Chez moi, j’ai un bout de terre sous un escalier qui ne reçoit jamais la pluie ou alors fort exceptionnellement. C’est l’endroit où j’ai choisi de planté deux Hylomachinchouettes qui, entre le soleil qui leur tombe dessus au plus fort de la journée et la chaleur d’un mur de soutènement, sont les plus heureux des orpins ! Je ne les arrose jamais ou alors sans faire exprès parce qu’un cognassier du Japon assez proche (et que je peux plus voir en peinture…) fait la gueule !
Grands sédums – Hylotelephium – Fiche de culture
- Origine : Japon pour H. sieboldii. Corée et Chine pour H. spectabile.
- Famille : Crassulacées.
- Type : plante grasse, succulente, feuillage caduc ou semi-persistant.
- Exposition : soleil.
- Sol : sol neutre, drainant, ordinaire.
- Rusticité : très bonne.
- Plantation : automne ou printemps.
Le sédum remarquable (Hylotelephium spectabile)
C’est l’espèce qui résiste le mieux à la sécheresse qu’elle soit installée en pleine terre, en rocaille, en bordure, en massif. Ce sédum peut aussi pousser en pot, mais ce n’est pas son nirvana.
Le sédum remarquable est de plus en plus présent dans les massifs urbains où il nécessite, comme partout ailleurs, vraiment très peu d’entretien et d’arrosage. De plus, il fleurit en fin d’été, ce qui permet aux abeilles et aux autres pollinisateurs de faire leur boulot. Quant aux papillons, ils aiment visiter les gros bouquets de fleurs.
Si des fleurs fanées persistent en hiver, ne les coupez avant mars. Quand le givre s’y dépose, spectacle gratuit !
En dehors d’être joli, H. spectabile a d’autres atouts. Dans le passé, les feuilles débarrassées de leur cuticule étaient utilisées pour favoriser la cicatrisation des petites plaies, des brûlures légères et des coupures (il était d’ailleurs surnommé alors « l’herbe à coupure »). Il passait également à la casserole, car crues ou cuites, ses racines étaient consommées (jamais essayé…).
Les plus belles variétés de sédum remarquable
‘Brilliant’
Un classique parmi les classiques. Fleurs d’un très rose soutenu d’août à octobre. Forme une généreuse touffe arrondie.
‘Xenox’
Superbe feuillage pourpre foncé à reflets métalliques et fleurs rose pourpre.
‘Iceberg’
Variété à fleurs blanches. Ça change du rose.
‘Herbstfreude’ = ’Autumn Joy’
Sans doute la variété la plus plantée. Classique, indémodable, floraison rouge foncé.
‘Elsie’s Gold’
Un descendant de ‘Herbstfreude’. Le feuillage est panaché. Floraison rose pâle en aout-septembre.
‘Red Cauli’
Tiges noires, fleurs framboise bien mûres.
‘Matrona’
Bof, je la signale car très plantée, mais je n’aime pas beaucoup son rose fadasse et son allure un peu patapouf. Mais les goûts et les couleurs…
L’orpin de Siebold (Hylotelephium sieboldii)
Si vous trouvez cette plante sous le nom de « Sainte-Thérèse », pas d’étonnement. Il s’agit d’un surnom hérité de sa période de floraison, vers le 15 octobre. Quoique pour l’avoir aussi à la maison celui-là, je ne serai pas aussi affirmative, car il fleurit déjà chez moi en septembre…
Je l’aime beaucoup, beaucoup car… je ne m’en occupe quasiment jamais (oui, j’ai le droit d’être paresseuse !). Elle trône dans un pot, mais pourrait bien trouver une place dans une rocaille. Une plantation en pot permet cependant d’observer combien cette plante est belle avec ses tiges souples, retombantes en raison du poids des fleurs, bleu vert souligné à la marge d’un trait rouge plus ou moins fin. Plus vous la mettrez au soleil, plus elle sera belle ! Un petit arrosage toutes les deux semaines environ en été suffit à satisfaire ses besoins hydriques.
Je la cultive aussi en pot parce que son feuillage disparaît en hiver. Je la rentre généralement en novembre dans l’abri de jardin ou dans le garage ou l’oubliant jusqu’au printemps. Il est possible de la garder l’hiver en intérieur, mais si vous avez déjà beaucoup de plantes dans la maison, il est possible qu’on vous dise : « ah, non ça suffit maintenant ! ».
Pour lui faire faire des bébés, deux solutions à mettre en œuvre au printemps : soit vous divisez la souche, soit placez des boutures de tiges sur un lit de sable humide. Quand vous voyez des racines, zou, en godet !