Les gabions décoratifs de Dominique Mathieu

Jardins de la Noue ©Hirsch

Si vous ne pouvez voir ou concevoir les gabions qu’utilisés pour soutenir les murs d’autoroute ou de grands talus, je peux le comprendre. Mais le travail de Dominique Mathieu, propriétaire des Jardins de la Noue et paysagiste à la retraite, en Saône-et-Loire, va sans doute vous faire changer d’avis ! 

Hortus Focus : quand et comment avez-vous découvert les gabions décoratifs ?

Dominique Mathieu : c’était il y a environ 25 ans, lors d’une visite au Domaine de Chaumont-sur-Loire. Il y avait des gabions, notamment dans le potager. Et là, ça a fait tilt ! Je n’ai pas voulu copier leurs réalisations, mais faire autrement. J’ai rencontré un petit artisan comme moi. Nous avons sympathisé. Il m’a proposé de faire des gabions plus déco, des gabions sur mesure pour l’extérieur, l’intérieur, et c’est devenu l’une de mes spécialités de paysagistes. J’en ai installé dans de très nombreux jardins, chez des particuliers. 

Vos clients se sont-ils facilement laissés convaincre ?

Oui, je leur ai proposé d’inclure des gabions décoratifs dans des jardins de style contemporain. De nombreux clients m’ont donné carte blanche, ils m’ont laissé une totale liberté de propositions et de réalisations. Quand j’y pense, j’ai vraiment eu beaucoup de chance d’avoir une telle liberté. J’ai même eu un client qui m’a dit : « Je ne vous demanderai pas de devis ! Un devis, ça casse l’imagination ! » C’est génial d’entendre ces mots, mais après faut pas se louper !

©Didier Hirsch
©Didier Hirsch
©Didier Hirsch
©Didier Hirsch

Pourquoi y a-t-il autant de gabions décoratifs chez vous ?

C’est comme pour les plantes ! J’ai tout essayé chez moi pour ne pas faire ensuite de bêtises chez mes clients ! Les gabions, c’est pareil. J’ai testé, réalisé, mis en scène…

Peut-on tout faire avec des gabions ?

Sans doute pas tout, mais beaucoup de choses oui. Des murs où on insère des gabions, des pots-gabions. On peut aussi habiller des pignons, des bouts de façades avec. J’adore faire travailler mes méninges, imaginer… Il faut savoir, en revanche, qu’il ne suffit pas de construire une structure et de jeter des galets dedans. Il faut effectivement glisser les galets et ensuite passer les doigts entre les mailles pour les arranger, pour obtenir un beau résultat.

Pots gabions plantés de Sedum spectabile ©Didier Hirsch
Pots gabions plantés de Sedum spectabile ©Didier Hirsch

Les jardins de la Noue. 54, rue de la Noue, 71380 Saint-Marcel. Tél : 07 70 24 31 15. Le jardin est ouvert du 1er mai au 30 octobre, sur rendez-vous, au bénéfice de l’association Jardin & Santé. Entrée : 5€.

Une dernière info : Dominique Mathieu aimerait céder maison et jardins à des passionnés. Avis aux amateurs.

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