Entretenir un talus, parfois très pentu, c’est super casse-pied ! Heureusement, certains végétaux ont le bon goût d’aimer pousser dans des conditions difficiles. Voici notre sélection de 10 plantes pour végétaliser un talus.
Les rosiers couvre-sol
Ils appartiennent le plus souvent au genre Rosa polyantha et ont l’avantage de fleurir plusieurs mois d’affilée. Les branches sont souples, s’arquent naturellement et dissimulent le sol où vous avez peut-être étendu au préalable des revêtements peu esthétiques. Comme ces rosiers marcottent facilement, il n’est d’ailleurs pas utile d’installer des tissus ou du plastique sur le talus. Pour leur permettre de bien s’installer, faites un trou profond, apportez du compost, calez bien les racines, tassez, arrosez.
Les rosiers bien adaptés
‘The Fairy’ : l’incontournable chez les rosiers couvre-sol. Fleurs doubles rose clair. Très florifère.
‘Swany’ : très florifère, fleurs blanches.
‘Topolina’ : adorable avec ses fleurs rose très vif à base blanche.
‘Nozomi’ : plein de petites fleurs blanc-rose nacré.
Gamme Décorosier : ‘Emera’ (fleurs semi-doubles rose fuchsia), ‘Opalia’ (blanc pur’), ‘Calizia’ (orange, fleurs parfumées), ‘Mareva’ (rose tendre), ‘Suneva’ (jaune soutenu), ‘New Vesuvia’ (rouge foncé).
Chez Meilland : ‘Les quatre saisons’ (rose), ‘Pop corn’ (fleurs d’abord puis blanches), ‘Pink Rift’ (rose à cœur jaune), ‘Louis Blériot’ (rose) ‘Ice Meillanddécor’ (blanc, ‘Rouge Meillandécor).
Tapis jaune
Quelques pieds suffisent à transformer un talus en grand tapis jaune vif. L’onagre du Missouri (Œnothera missouriensis syn. Œ. macrocarpa) aime le soleil et la chaleur. Chaque fleur est éphémère, mais d’autres lui succèdent chaque jour et pendant de longues semaines. Inconvénient : il s’agit d’une plante vivace caduque donc pas de feuillage en hiver, ça rend le talus visible et trifouille, mais elle est si généreuse en été qu’on le lui pardonne. De plus, elle se ressème facilement.
Le chèvrefeuille à cupule s’étale
Lonicera pileata, chèvrefeuille arbustif, hyper rustique, à feuillage persistant adore s’étaler sur les talus. C’est là qu’il donne le meilleur de lui-même ! Un pied peut ramper sur 2 x 2 m, c’est bien pratique. Il forme rapidement un petit buisson plutôt inextricable (y compris pour les adventices qui ont du mal à s’y glisser) en situation ensoleillée ou mi-ombragée. La floraison est discrète, mais les insectes l’aiment bien. On peut donc voir en fin d’été tout plein de petites baies violettes que les oiseaux mangent ou disséminent, donnant naissance à d’autres plantes.
Variétés
‘Lemon Beauty’ : feuilles panachées de crème.
‘Mossgreen’ : feuilles un peu plus larges.
Envie d’un talus piqueté de pâquerettes ?
Pas d’hésitation ! Plantez des vergerettes de Karvinski (Erigeron karvinskianus). La vergerette qui adore les endroits secs, ingrats, pas commodes se plaît forcément sur les talus. Elle fleurit tout l’été en mini-pâquerettes roses et blanches, et se ressème bien.
Le cotonéaster horizontal
Très planté, et c’est normal, tant il couvre bien les talus. Découvert par le père David en Chine, il est introduit en culture en France à Lyon en 1885. La végétation du Cotoneaster horizontalis est très dense. Sa floraison blanche attire de nombreux pollinisateurs. Il produit ensuite d’innombrables petites baies rouges très appréciées notamment par les merles.
Alternatives : Cotoneaster ‘Dammeri’ ou ‘Skogholm’
Les yeux dans le bleu
Même si la floraison ne dure pas très longtemps, voici un bijou bleu pour les talus. Ceanothus thrysiflorus repens se couvre de fleurs bleues mellifères entre avril et juillet selon le climat de votre région. Il ne dépasse pas 50 cm de haut, mais peut prendre ses aises jusqu’à 3 m de large environ. Apportez du compost à la plantation. Cet arbuste est parfaitement adapté à la culture en bord de mer, car il supporte très bien les embruns. Il pousse plus vite que le céanothe classique.
Une vague jaune
On peut même parler de double vague jaune puisque Genista lydia fleurit en abondance au printemps et refleurit en fin d’été, début d’automne (bon d’accord, c’est plutôt une vaguelette, mais quand même !). Ce genêt porte des rameaux semi-retombants ; il est très résistant au sec, au calcaire et pousse en sol pauvre. À installer impérativement au soleil.
Le liseron de Turquie
On préfère son autre nom : l’entonnoir des fées ! Ce sous-arbrisseau originaire de la partie orientale du bassin méditerranéen offre un feuillage vert argenté, persistant. Il est donc attrayant à longueur d’année et encore plus quand il fleurit. Les fleurs blanches à nervures rose pâle forment des mini entonnoirs. Très commun dans les massifs des bords de mer, Convolvulus cneorum (à ne pas confondre avec le liseron qui nous pourrit la vie au jardin…) se cultive à peu près partout en plein soleil dans un sol sablonneux, léger, sec, pauvre. Vous pouvez le semer au printemps en poquet.
Comme une avalanche
Pour un talus blanc comme neige, plantez des Aster ericoides ‘Snow Flurry’. Cette plante vivace est très tapissante ; ses petites fleurs en étoile recouvrent pratiquement le feuillage au summum de la floraison en septembre-octobre. À installer entre des arbustes et les conifères pour un lien des plus esthétiques. Pour une situation ensoleillée. Sol frais de préférence.
Fougères pour talus
Pour planter un talus ombragé et restant frais dans sa partie basse, les fougères sont une bonne solution. Évitez de les planter dans la partie haute qui se desséchera plus vite, installez plutôt de la pervenche, du lierre, de l’aspérule odorante. À partir de la moitié du talus, voici quelques fougères conseillées : Asplenium scolopendrium, Dryopteris erythrosora, Polystichum, Blechnum, Polypodium vulgare…
Les aromatiques font aussi l’affaire !
De nombreuses plantes aromatiques adorent être plantées sur un talus. Leur valeur esthétique est certaine et elles peuvent se marier à toutes les autres plantes. Jouez avec différentes espèces de thym rampant, de romarin tapissant, mais n’oubliez pas non plus les lavandes, santolines, plante-curry, origan, sarriette.