Flower Power… C’est le thème de la nouvelle édition du Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire. Sur la parcelle 19 bis, Nicolas Orgelet, Pierre Boissenin et Richard Stobienia ont conçu “Phoenix”, un micropaysage où des plantes rudérales surgissent au milieu de bois brûlé.
Nicolas Orgelet est paysagiste, Pierre Boissenin architecte et Richard Stobienia sculpteur. Ils ont investi la parcelle la plus à l’ombre du Domaine de Chaumont-sur-Loire et imaginé la renaissance d’un paysage détruit, brûlé par un incendie. Ils ont détourné une technique japonaise utilisée pour réaliser des bardages en bois brûlé qui permettent au bois de résister aux intempéries. Ici, ce sont 3 km des tasseaux qui ont été brûlés, brossés, passés à l’huile de lin avant d’être découpés pour créer les reliefs du jardin.
Un message d’espoir
Dans ce paysage dévasté, noirci par le feu, ils ont installé des plantes rudérales (les végétaux qui poussent spontanément dans les friches, les décombres) qui, le temps du Festival, vont coloniser le moindre espace disponible. Silène, liseron, séneçon, molène, coquelicot, vipérine, moutarde des champs, digitale fleuriront bientôt en une palette jaune, blanche et violette. Les fleurs vont envelopper délicatement les décombres et la nature retrouvera sa forme originelle. La nature plus forte que toutes les catastrophes…
Comme les nuages…
“Phoenix” rappelle que les fleurs ont le pouvoir de redonner vie à un site dévasté par les cendres. La nature tourne la page sombre d’un paysage de bois brûlé pour offrir une histoire nouvelle. Et l’imagination de chacun est mise à contribution : île ravagée, dinosaure, monstre du Loch Ness… Chacun voit dans le relief ce qu’il souhaite, ce qu’il espère. Car, comme le dit Nicolas Orgelet : “Observer ce paysage, c’est comme regarder les nuages, chacun peut l’interpréter différemment”…
Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, jusqu’au 5 novembre.
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