Ces plantes vivaces sont précieuses pour apporter de la générosité et de la couleur dans les jardins une grande partie de l’été. Elles ont bon caractère, se marient facilement avec d’autres plantes et ont fait la conquête de Lydie Mailloux (Cagouille’s Garden)
Hortus Focus : Attention, ceci est un interrogatoire ! Comment, pourquoi es-tu tombée en amour pour les phlox ?
Lydie Mailloux : Quand je les ai découverts, ça a fait tilt tout de suite entre nous. Une plante qui fleurit en plein milieu de l’été, qui offre de si généreuses panicules, une large palette de couleurs (du blanc immaculé à des mauves extraordinaires)et qui, en plus, est parfumée… Comment ne pas s’y intéresser et en planter dans mon jardin de Charente-Maritime ? Elle s’ouvre, fleurit quand tout le reste – ou presque – est flagada en raison de la chaleur.
Quelles sont les autres qualités qui te séduisent ?
Le choix dans la taille, en fonction de ce dont on a besoin au jardin. Les plus petits mesurent 60 cm, les plus grands 1,20 m. En deux-trois ans, on obtient des touffes de 50 à 60 cm de diamètre environ. Et puis, à part couper les tiges à l’automne, pas besoin de s’en occuper. C’est une plante vivace, donc elle disparait en hiver et réapparait au printemps sans qu’on s’en occupe.
Quels sont tes conseils pour réussir la culture des phlox ?
Ils préfèrent un sol plutôt riche, pas trop lourd et un petit peu frais. Si votre terrain n’est pas assez riche, enrichissez-le avec du compost en fin d’hiver ou au tout début du printemps. Bon, ça, c’est théorique… Dans mon jardin, la terre est plutôt pauvre et pas franchement fraîche et ils poussent quand même très bien. Si vous les plantez au printemps, arrosez-les la première année, mais, après, laissez-les se débrouiller tout seuls. L’année dernière, malgré la sécheresse, je ne les ai jamais arrosés. Ils font un peu la tête le soir, c’est normal, mais le lendemain matin, généralement, ils ont redressé la tête.
Pourquoi conseilles-tu de les pincer et quand faut-il le faire ?
Il faut le pincer pour lui faire du bien ! Pour l’obliger à se ramifier et l’aider, ainsi, tenir tout seul sans tuteur et être capable de ne pas s’avachir à la première grosse pluie ou en cas d’orage. Vous coupez 10 cm en haut des tiges ou même la moitié du phlox s’il a vraiment bien poussé. Vous aurez un phlox moins haut, il fleurira sans doute avec deux à trois semaines de retard, mais il se tiendra bien mieux. Il faut pincer deux fois, la première à la fête des Mères, la seconde à la fête des Pères. C’est facile de s’en souvenir.
Peut-on cultiver un phlox en pot ?
Je ne vous le conseille pas. En pot, le phlox a tendance à s’écrouler. Il ne sera jamais aussi beau qu’en pleine terre.
Avec qui le marier ?
Avec de nombreuses plantes. Dans mon jardin, j’ai associé un phlox rose pâle avec un rosier ‘Ballerina’ (à fleurs simples). Le rosier refleurit quand les premières panicules du phlox arrivent et l’association est magnifique. Vous pouvez aussi planter un phlox à fleurs claires devant un cotinus pourpre ou un physocarpus à feuillage noir, le contraste est parfait.