Tout savoir sur… les véroniques vivaces

Les véroniques vivaces
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Il ne faut pas les confondre avec les véroniques arbustives (Hebe). Les véroniques vivaces ou annuelles (Veronica) sont des plantes à utiliser, en fonction des espèces, en massifs, en bordure, en rocaille, sur un muret, en couvre-sol, en pot… 

L’histoire d’une sainte et d’une fleur

Chaussez vos lunettes ou munissez-vous d’une loupe pour « vérifier » pourquoi le genre porte le nom de Veronica… Perso, je n’ai rien vu, mais, selon la légende, la corolle de chaque fleur porte une trace ressemblant au visage du Christ. Si, si… Et pour rembobiner l’Histoire jusqu’à son tout début : cette empreinte ressemblerait à celle laissée sur le linge utilisé par Sainte-Véronique pour éponger la sueur sur le visage du Christ. Les fleurs étant minuscules, bon courage…

Les véroniques vivaces
©dr

Veronica, pas Hebe !

Les Hebe (véronique arbustives) originaires de Nouvelle-Zélande ont été détachées du genre Veronica pour en devenir un à part entière. Le genre Veronica rassemble donc environ 200 espèces de plantes plus ou moins hautes vivaces ou annuelles. La plupart fleurit bleu vif, mais on en trouve aussi à floraison rose ou blanche.

« De nombreuses Veronica sont naturellement présentes naturellement en France. C’est un genre assez vaste, répandu dans toute l’Europe jusqu’au Moyen-Orient », précise Frédéric Prévost, de la pépinière des Senteurs du Quercy. 

Des plantes solides et une magnifique floraison

  • La plupart sont très rustiques et repartent sans difficulté de la souche au printemps. 
  • Elles aiment le soleil, mais peuvent aussi pousser à mi-ombre.
  • Ce sont des plantes allopathiques : elles libèrent des molécules qui empêchent la pousse des adventices à leur pied.
  • La floraison est généreuse et abondante au printemps. Quelques pieds suffisent à former un incroyable tapis bleu vif.
  • Chez certaines espèces, le feuillage est persistant. En hiver, il adopte quelques nuances de rouge.
  • Elles se plantent en toute bonne terre de jardin, qui ne dessèche pas trop rapidement en été. « S’il fait très sec, la plante va se mettre en repos. Elle peut même disparaître complètement. Pas d’affolement. Les pluies de fin d’été et début d’automne vont la faire repousser. »
  • Comme elles fleurissent tôt, les pollinisateurs se jettent dessus.

Les conseils de Frédéric Prévost pour réussir leur plantation

Certaines espèces supportent mieux la sécheresse que d’autres, il faut donc bien vous renseigner avant l’achat. V. cinerea et V. polifolia, originaires de Turquie sont parfaitement adaptées à la culture en zone méditerranéenne.

Comme elles se développent lentement, il faut en planter plusieurs au mètre carré. Désherbez autour, le temps que les vertus allopathiques fassent leur effet. 

Les véroniques sont des plantes parfaites pour des jardinets de ville, des petites surfaces. 

Vous pouvez facilement les marier avec des végétaux qui ont le même comportent ou le même type de végétation : thyms tapissants, achillée à feuilles de criste marine (Achillea crithmifolia)… et des bulbes comme les muscaris. 

Véroniques vivaces pour bordure ou plate-bande

Veronica liwanensis. Cette toute petite espèce à feuillage minuscule, persistant, forme un tapis dense, très fin. Elle ne dépasse pas 10 cm en fleur, croît lentement, mais s’enracine fortement au sol. Cette véronique vivace pourrait donc presque une alternative à l’engazonnement, mais comme elle n’aime pas être piétinée, dommage… En revanche, elle forme de ravissantes plates-bandes.

tout sur les véroniques vivaces
©Isabelle Vauconsant

V. spicata ‘Nana’. La version naine de l’espèce type. Adorable avec ses petits épis d’un superbe bleu foncé. Peut faire 20 cm en fleurs et se ressème toute seule en plus. 

Véronique d’Autriche ‘Royal Blue’ (V. austriaca) : on adore sa floraison bleue, dense. Elle forme une touffe compacte large de 30 cm et haute de 40 cm environ. Feuillage caduc

‘Royal Candles’ : elle a tout d’une grande ! 60 cm en fleurs, de grands épis  de fleurs bleu violet 

De bons couvre-sols

les véroniques vivaces
©Isabelle Vauconsant

Véronique cendrée (V. cinerea) : elle est originaire de Turquie et de Grèce. Bien adaptée aux terres calcaires, elle fleurit bleu et forme un couvre-sol cotonneux.

Véronique d’Arménie (V. armena) : petites fleurs bleues. Le feuillage persistant adopte des teintes rouges quand le froid arrive. Elle forme rapidement des tapis denses. 

V. officinalis : elle préfère les terrains secs, mais pousse aussi en terrains frais, avec une pointe d’acidité. Elle aime bien ramper. Les fleurs bleues sont toutes petites, suivies de fruits minuscules en forme de cœur. 

V. umbrosa ‘Georgia Blue’ : une valeur sûre chez les tapissantes et autre atout : la floraison printanière recouvre le feuillage pendant quelques semaines. Le feuillage persistant rougit à l’automne. Pour sol ordinaire et sec. Petite remontée à l’automne. 

V. surculosa : un feuillage vraiment sympa, duveteux, gris vert, à longueur d’année. Plante à port compact et dense. Floraison bleue. 

Véronique tapissante ‘Sunshine’ (V. repens) : un feuillage doré, caduc, vraiment ravissant qui forme vite un tapis de 5 cm. Floraison blanche. Peut aussi être utilisée en pot.

les véroniques vivaces
©Promesse de fleurs

Pour les berges

La véronique des ruisseaux (V. beccalunga) : on l’appelle aussi le cresson de cheval ou la véronique des marais. Utilisez-là pour couvrir et fleurir vite le bord de bassins ou de cascades. Elle se maîtrise facilement. Floraison de mai à septembre.

Les véroniques vivaces
Jacob Sturm

Pour les pots

Véronique du Caucase (V. caucasica) : des fleurs blanches ponctuées de rose (ça nous change du bleu !). Feuillage semi-persistant. Parfaite pour les rocailles et les pots

les véroniques vivaces
©habitus / wikimedia

V. pectinata ‘Rubra’ : elle pousse très bien en pleine terre, mais se comporte aussi bien en pot. Les feuilles sont vert-gris, très duveteuses. Floraison rose vif !

Véronique prostrée (V. prostrata) : une plante alpine toute petite puisqu’elle ne dépasse pas 15 cm en fleurs (bleu pâle) ! Très résistante au froid. Un plant peut couvrir rapidement un pot d’une trentaine de cm de diamètre.

Véronique, mais encore ?

-Le prénom est dérivé du prénom grec Beroniké. Mais, mais, mais il serait aussi apparenté aux mots latins « vera icon » que l’on pourrait traduire par « image vraie ». 

-C’est la patronne des lingères et des photographes (normal puisque c’est elle qui aurait recueilli sur un linge une impression du visage du Christ).

-Depuis 1900, près de 236 000 petites filles ont reçu le prénom de Véronique, principalement dans les années 50 et 60. Depuis, c’est le déclin…

-Il paraît que les Véronique sont douces, très féminines, toujours à l’écoute, attirées par les grandes causes. Elles seraient aussi d’invétérées romantiques…

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