Agaves, cactus, euphorbes… Blotties dans une ancienne carrière de cendres de lave, des centaines de plantes succulentes composent une magnifique collection, celle du Jardin de Cactus créé par l’artiste Cesar Manrique.
Un peu d’histoire…
Le pire danger et la plus grande richesse… Les éruptions volcaniques ont fait de Lanzarote une île d’aspect lunaire, mais au sol très fertile. Pendant 6 ans, de 1730 à 1736, le Timanfaya piqua une énorme colère qui ensevelit une dizaine de villages et recouvrit un quart de l’île de cendres volcaniques. En 1824, sa dernière éruption en date provoqua une terrible famine poussant les habitants à quitter Lanzarote. Le calme revenu, les paysans adaptèrent leurs techniques de culture à un sol transformé.
De la cendre et des chameaux
Les agriculteurs ont utilisé la cendre volcanique pour améliorer la qualité des sols, protéger les jeunes plants et conserver l’humidité nécessaire à leur croissance. Ils extrayaient la cendre de la carrière de Guatiza et l’acheminaient à dos de chameaux jusqu’à leurs champs. Abandonnée pendant un demi-siècle, la carrière est devenue, en 1990, un jardin dont la conception fut confiée à l’artiste Cesar Manrique.
Quel chantier !
En quelques mois, la carrière devient un amphithéâtre aux gradins de pierre de lave. Les plantes trouvent leur place sur les terrasses. La scène centrale est réservée aux très gros spécimens, bien à l’abri du vent qui balaye l’île en continu ou presque. Cinq mares sont aménagées pour accueillir de rares plantes de berge et servir de baignoire à des centaines de petits oiseaux, notamment des pipits de Berthelot.
Avec ou sans épines
On compte aujourd’hui dans ce jardin remarquable quelque 800 espèces et plus de 6200 plantes. Les représentants de la famille des Cactacées constituent le plus gros des troupes. Ils viennent du Brésil, du Pérou, de l’Argentine, du Mexique. Mais on y trouve aussi beaucoup d’agaves, d’euphorbes, de crassulas aux origines lointaines et des plantes endémiques (Aeonium lancerottense, Sedum lancerottense, Euphorbia balsamifera…). Toutes sont installées dans un mélange argilopierreux sur lequel est posée une épaisse couche de pouzzolane noire (10 à 12 cm). Pour assurer le drainage indispensable à toutes ses plantes succulentes, mais aussi éviter la pousse d’herbes indésirables et faire ressortir la couleur des végétaux.
Une seule fausse note
La sculpture de 8 m de haut qui accueille les visiteurs sur le parking. Une vraie, grande et belle euphorbe aurait pu servir de totem. Mais tout est affaire de goût !
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