Dans le potager en planches de Danièle Simonin

Le potager du Jardin de la Ferrière
Didier Hirsch

Les légumes anciens ont la part belle dans le potager de Danièle Simonin. Dans son Jardin de la Ferrière en Haute-Saône, Danièle cultive son potager en planches et tente chaque année de nouveaux légumes. Sa devise ? “Soyons curieux, plantons curieux, mangeons curieux !”. 

Hortus Focus : comment avez-vous aménagé votre potager ?

Jardin de la Ferrière
Hubert et Danièle ©D. Hirsch

Danièle Simonin (Le jardin de la Ferrière) : Je me suis posé la question entre potager très surélevé et potager en planches. Le choix a été rapide : pour moi, le potager surélevé n’est pas une bonne formule. L’air chaud arrive par le dessous, ce n’est pas bon pour les racines des plantes et l’eau a tendance à se perdre un peu. J’ai donc opté pour les planches. Elles mesurent 30 cm de large et sont enfoncées à 10 cm de profondeur environ.

 

 

Comment avez-vous enrichi le sol de vos planches ?

Avec Hubert, mon mari, nous avons travaillé la terre avec un peu de mon compost. Mais surtout, j’y apporte tous les deux ans du crottin de cheval bien décomposé. Ma terre est très fine, très belle. 

Potager Jardin de la Ferrière
©Didier Hirsch

Que cultivez-vous dans votre potager en planches ? 

Des légumes classiques, des salades pour la famille et les amis. Généralement, les visiteurs repartent avec un petit quelque chose. J’offre, je ne suis pas avare de mes légumes. Et puis, je cultive beaucoup de légumes anciens, car j’aime bien faire découvrir des variétés qu’on voit sur les marchés sans savoir forcément comme ils se présentent quand ils sont cultivés. J’ai de l’épinard rouge, des crosnes du Japon, du panais, de la tétragone. L’an dernier, je me suis lancée dans la patate douce. Comme les patates douces n’aiment pas le grand soleil, j’ai planté juste devant des haricots à rames qui les protègent en leur donnant un peu d’ombre. J’applique au potager ce que je fais ailleurs dans le jardin : les grands protègent les petits ! 

 

Avez-vous connu des échecs ?

Quand on teste, on a parfois des déceptions. Les ratages, c’est pour tout le monde. J’ai essayé, par exemple, de cultiver des ocas du Pérou, ça n’a rien donné du tout. Juste une poignée de petites billes que j’ai mises dans une soupe. Ça arrive ! Le principal c’est d’essayer. Comme je le dis souvent “Soyons curieux, plantons curieux, mangeons curieux !”. 

Pourquoi voit-on des potirons sur une butte en compagnie d’arbustes ?

C’est le résultat de la permaculture, nécessaire pour moi, car une partie de mon jardin à l’anglaise fortement inondée en hiver. Les arbres et arbustes ne résistent pas dans ces conditions. Donc, j’ai appliqué la permaculture dans cette partie du jardin. J’ai commencé par amonceler du bois mort. Puis j’ai mis de l’herbe de tonte, ajouté la terre déblayée pour créer de nouveaux massifs. Maintenant, j’ai une butte avec une terre extraordinaire. De part et d’autre de ce massif en butte, j’ai pu – enfin – installer un Cornus kousa, un cerisier du Japon, des rosiers, tout le monde va bien. Et la terre s’y prête, j’ai planté des potirons dont le feuillage couvre le sol et empêche la prolifération des mauvaises herbes. Cette année, je vais planter des vivaces. 

Votre potager a remplacé un jardin de l’Apothicaire…

Potager Jardin de la Ferrière
©Didier Hirsch

Effectivement, j’ai travaillé pendant quelques années avec un CAT (Centre d’aide par le travail) tout proche. Une expérience riche en rencontres, en échanges, une fois par semaine avec des jeunes dans ce jardin rempli de plantes dites médicinales. On travaillait ensemble à partir du capitulaire de Villis. J’ai adoré ces moments-là, j’espère qu’il y en aura d’autres. 

 

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