L’ordre des odonates est très vaste. Il rassemble, pour faire simple, les libellules et les demoiselles. Leur présence est un bon indicateur de la biodiversité. Et leur absence, un mauvais marqueur évidemment. Voici les demoiselles les plus courantes.
Les demoiselles, grosses comme des allumettes
Elles font partie d’un sous-ordre d’insectes : Zygoptera. Elles font penser aux libellules, mais n’en sont pas. Les demoiselles sont plus gracieuses, plus fines. Leurs yeux sont petits et écartés, leur tête est plus large que longue. Leurs deux paires d’ailes sont généralement repliées ou légèrement écartées au repos. Enfin, elles volent moins vite que les libellules… et en silence contrairement à leurs cousines qui vrombissent.
Quelques espèces de demoiselles comme la Déesse précieuse (Nehalennia speciosa), leste à grands ptérosytigmas (Lestes macrostigma) sont répertoriés en danger ou en grand danger. D’autres sont classées dans la catégorie “vulnérable” comme l’agrion à fer de lance (Coenagriom hastulatum), l’agrion de Graells (Ischnura graellsii).
D’autres espèces, enfin, ne connaissent pour le moment pas de risque de disparition de France métropolitaine. Certaines populations sont stables comme celles du leste sauvage (Lestes barbarus), et parfois même en augmentation comme celles du leste brun (Sympecma fusca) ou du Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens).
Où vivent les demoiselles ?
Les demoiselles vivent toujours à proximité d’un point d’eau (mare, étang, rivière, ruisseau…) nécessaire à sa reproduction. On peut les observer facilement dans la journée, car ce sont de grandes chasseuses de papillons, des mouches, des moustiques. Elles sont des proies de choix pour les araignées, les grenouilles, les crapauds, les oiseaux et… les libellules !
C’est l’amoumoumoumour…..
Quand deux demoiselles s’accouplent, elles s’arriment l’une à l’autre. Le mâle saisit sa dulcinée par la tête – ou le thorax – grâce à une pince située au bout de l’abdomen. Sans un bruit, la femelle pose l’extrémité de son abdomen sous le premier segment de l’abdomen du mâle. Le couple forme alors un cœur copulatoire… Trop mignon, non ?
Quand l’affaire est faite, la femelle va pondre plusieurs centaines d’œufs, le plus souvent sur la tige d’une plante immergée. Les larves muent plusieurs fois dans l’eau, demeurent dans les points d’eau en hiver. Leur sortie à l’air libre s’effectue au printemps ou en début d’été. Et les demoiselles se mettent en quête de partenaires pour se reproduire.
La nymphe au corps de feu
Une demoiselle remarquable avec son corps tout rouge, ses pattes noires, son thorax noir à côté jaune ! Partout en France, il est possible d’observer Pyrrhosoma nymphula. Cette demoiselle aime plutôt les eaux stagnantes ou les eaux faiblement courantes.