Feuille, fleur, tige… tout ça on connaît ! Mais quand il s’agit des orchidées, certains mots restent parfois bien mystérieux. Que signifient donc exactement pseudobulbe, labelle, keiki ? Petite plongée dans le vocabulaire des orchidées.
Épiphyte
La plupart des orchidées tropicales sont épiphytes. Elles poussent sans terre, directement sur les branches des arbres. Elles ne se nourrissent pas de l’arbre, mais cohabitent gentiment avec lui.
Le labelle, c’est quoi ?
C’est l’un des pétales et la partie centrale de la fleur. Ce pétale va avoir une forme différente des autres, souvent plus travaillée, plus élégante et d’une couleur différente du reste de la fleur. Chez certaines variétés, c’est une piste d’atterrissage pour les pollinisateurs. Chez certains genres d’orchidées comme les Bulbophyllum, ces labelles sont même articulés. Dès qu’il y a du vent, ils gesticulent ! Et ce mouvement est une façon pour les orchidées d’attirer les insectes pollinisateurs.
Pseudobulbe, kezako ?
Ce sont des parties de la plante sur certaines orchidées qui poussent en climat tempéré ou froid. Ce sont des espèces de renflements qui sont à la base de la plante et ne lui servent qu’une seule fois. Donc ce sont des pseudobulbes, pas des bulbes ! Ils se renouvellent chaque année. On part d’un pseudobulbe, le suivant arrive, il va produire une nouvelle feuille, une nouvelle tige fleurie. Il s’agit pour la plante d’une espèce de réserve. Certains pseudobulbes se vident totalement, la plante a pompé toutes leurs ressources. Ils ne servent donc à rien. On peut les détacher en divisant la plante.
Et l’arrière-bulbe alors ?
L’arrière-bulbe ou les arrière-bulbes, ce sont les bulbes les plus anciens d’une orchidée. Souvent, quand on divise une orchidée, les arrière-bulbes se trouvent le plus en… arrière de la plante, les bulbes ayant tendance à pousser les uns derrière les autres en ligne.
Orchidée monopodiale
Ce type d’orchidée présente une alternance de feuilles, le long de la tige. Pas de pseudobulbe pour stocker l’eau. C’est le cas des Phalaenopsis, Vanda, Angraecum, Aerangis…
Orchidée sympodiale
Elle possède un rhizome, et généralement des pseudobulbes (qui stockent l’eau) mais pas toujours. Les Paphiopedilum et Phragmipedium notamment n’en présentent pas, car elles vivent à l’état naturel dans des régions où les pluies sont régulières. Les pseudobulbes quand ils sont présents permettent aux orchidées de bien s’enraciner dans le substrat.
Pédicelle
Ultime ramification de la tige florale qui porte une seule fleur.
Périanthe
Ensemble formé par les sépales, les pétales et le labelle.
C’est qui keiki ?
Keiki signifie bébé en hawaïen. Il s’agit d’une plantule qui se développe à un endroit inhabituel (en haut d’un pseudobulbe, d’une canne ou même sur une tige à fleurs). Deux origines : soit la plante développe naturellement cette plantule, soit c’est le signe qu’une plante malade lutte pour sa survie en émettant ce bébé. Pour détacher cette plantule, il suffit de la faire pivoter. Il suffit de la rempoter pour cultiver une nouvelle orchidée.
Merci à Colombe Lecoufle (Orchidées Vacherot et Lecoufle) pour ses explications et précisions sur le vocabulaire des orchidées.
Résupination ?
Torsion de 180° que subit un bouton floral avant son ouverture. Ce phénomène place le labelle en position basse et l’étamine en position haute, ce qui facilite la pollinisation.