Transmission bio réussie dans le Loir-et-Cher

La Guilbardière• Monthou-sur-Bièvre • Loir-et-Cher • l'équipe au complet
L'équipe de la ferme bio de la Guilbardière dans le Loir-et-Cher

Transmettre, c’est une vaste tâche qui dépasse de loin son acception économique. Dans l’idée de transmission, il y a la terre, les valeurs qui y sont liées, le projet que portait une ferme… Dans le Loir-et-Cher, à Monthou-sur-Bièvre, il était une fois une ferme bio…

Arrivée à la ferme de la Guilbardière

Nous arrivons à midi. La première personne que nous croisons est la seule à avoir un statut bien à elle. Mélanie, avec ses faux airs de Fifi Brind’acier, travaille autour des herbes aromatiques, mais n’a pas l’intention de rejoindre le GAEC. Elle préfère rester indépendante avec son activité : Mémé dans les orties.

Tous les autres sont entrés ou vont intégrer le GAEC.

À l’origine de l’histoire, un couple : Gilles et Anne

Anne Martin et Gilles Guellier viennent de prendre une retraite méritée après avoir conduit pendant plusieurs décennies une ferme de 97 ha en polyculture bio. Comme toujours, se pose le problème de la reprise des activités dans un pays où un agriculteur sur deux sera à la retraite dans les années qui arrivent et où les jeunes ont du mal à s’installer.

Loir-et-Cher • La Guilbardière • Ferme bio
La Guilbardière • Ferme bio ©Isabelle Vauconsant

Ça se prépare, ça s’anticipe…

Bien entendu, il est impossible de savoir si ça va marcher, mais, Anne et Gilles font un choix astucieux : embaucher quelques années avant.

Embaucher pour travailler moins. Embaucher pour préparer une éventuelle relève, c’est un vrai investissement. La suite de l’histoire le confirme. Les trentenaires arrivent les uns après les autres, riches de leur enthousiasme, de leurs connaissances, de leur vigueur et prêts à apprendre plein de trucs, ces choses qu’on n’enseigne pas à l’école.

Bertrand Monier, d’abord (2015), ingénieur agronome avec un projet de fabrication de pâtes artisanales.

Melaine Travert, ensuite (2016), ingénieur agronome, il arrive de Rennes avec sa compagne psychiatre et en poste dans la région. Élevé dans cet entre-deux-mondes qu’est la ceinture rennaise, il avait un pied en ville et l’autre dans les arbres !

Enfin (2017), Mathieu Liaigre, fils d’agriculteur (le seul de la bande !) titulaire d’un BPREA et d’un diplôme universitaire dans l’environnement, veut poursuivre dans l’élevage. Il prend le travail à bras-le-corps et apprend tout ce qu’il peut de Gilles et Anne.

Nous avons tous été recrutés parce que chacun avait un projet personnel autour de l’élevage et de la polyculture. La ferme produisait déjà du lait et des fromages, des produits qui étaient vendus dans les supermarchés et les biocoop alentour“, précise Mathieu.

Les salariés candidats à la reprise

Cette organisation permet de distinguer le projet de vie du projet professionnel.

La Guilbardière • Ferme bio • Vaches dans le sorgho
©Dimitri Kalioris

3,6 millions de vaches laitières en France

Dans les élevages industriels, elles produisent en moyenne 28 litres de lait par jour sur une période de 10 mois. Certaines vont jusqu’à 60 litres.

En 2019, lorsque Gilles et Anne décident de vendre leur ferme, elle fonctionne bien et les trois salariés sont complètement opérationnels… ou presque !

Melaine : “Quand on a des galères mécaniques sur les outils, Luc et moi, et qu’on est à la peine pour les réparer, on sait que Gilles n’est pas loin et toujours prêt pour un coup de main. Moi, quand j’ai commencé la mécanique, je ne connaissais rien du tout. J’apprends en continu. Et puis, on s’est fait aider par l’Atelier paysan. On a suivi la formation au travail du métal, entre autres.

La reprise se fait donc en douceur. Les principaux ressorts économiques sont sauvegardés : les supermarchés bio ou non qui mettent les produits en vente et les marchés du week-end à Blois. À ceci, s’ajouteront 6 AMAP et quelques boutiques supplémentaires dans Blois.

Paille à la ferme de La Guilbardière • agriculture bio
Paille • ferme de La Guilbardière • agriculture bio • ©Isabelle Vauconsant

L’agriculture bio, un choix de société

Pour les vendeurs, comme pour les trois premiers repreneurs, le bio n’était pas une option, mais un choix d’avenir, un choix personnel, collectif, et plus encore de société. Quand on a fait Agro, on sait où conduit l’intensif et pourquoi, ce n’est plus une option d’avenir.

Ici, l’agriculture bio – le respect de l’environnement, des cycles naturels et des sols – est une base.

Le troupeau de 35 vaches laitières est presque au complet. Il broute de l’herbe fraîche autant que possible, donc est une grande partie de l’année dehors. Les céréales produites sur les 97 ha de la ferme ne servent donc pas à les nourrir, mais essentiellement à produire de la farine – bio – pour les pâtes ou pour l’alimentation des humains. Les prairies fournissent un foin suffisant pour les périodes froides. Ces animaux donnent 16 litres de lait par jour qui servent essentiellement à fabriquer des fromages, depuis près de 25 ans déjà.

Roselière destinée à l'épuration des eaux grises • Loir-et-Cher • La Guilbardière
Roselière destinée à l'épuration des eaux grises • Loir-et-Cher • La Guilbardière • ©Dimitri Kalioris

Faire du fromage sans polluer au petit-lait

Les fromages sont obtenus par coagulation du lait. Il se forme un caillé solide qui baigne dans un liquide blanchâtre : le lactosérum, également appelé petit-lait ou sérum.

L’eau, le sucre (le lactose), les protéines et très peu de matières grasses composent 94 % du lactosérum ; ce sont des éléments nutritifs de haute valeur, mais dont les effets sur l’environnement sont catastrophiques.

Le rejet du lactosérum dans les cours d’eau est à l’origine de pollutions graves dues à la fermentation des matières organiques, en particulier les protéines qui sont décomposées dans le milieu naturel par des bactéries en formant du nitrate.

Et pour les nitrates, pas besoin d’un dessin !

La Guilbardière • Ferme bio • Séchage en grange
Foin • Séchage en grange • ©Dimitri Kalioris
les cochons • La Guilbardière • Ferme bio
©Isabelle Vauconsant

À tout problème sa solution

En bio, à La Guilbardière, la solution se trouve dans la présence de 12 beaux cochons, très amateurs de petit-lait. Ce sont eux qui veillent à la propreté de l’eau en plus d’un système de phytoépuration dont on distingue la roselière au bout de deux bassins de décantation et qui fonctionne très bien. Ce sont les anciens propriétaires qui l’ont installé. Un bel héritage !

Le foin justifie le moyen !

Réduire l’effort humain à fournir tout en proposant une alimentation de qualité aux animaux est aussi un choix. À la Guilbardière, on rentre le foin alors qu’il n’est pas sec et il sèche en grange, en vrac, grâce à un système d’air pulsé. Cela accroit sa valeur nutritive et réduit les manipulations qui épuisent les corps des fermiers. Or prendre soin de tous et de tout, c’est le but.

Le bâtiment est équipé d’une griffe, le foin entre dans la grange par le haut. Il y a des capteurs d’hygrométrie pour mesurer l’humidité du foin. Quand il est trop humide, une soufflerie projette de l’air par le bas. Mélanie a installé ses séchoirs à plantes à côté de la soufflerie pour améliorer le processus de séchage.

3 + 3 = 6

Ils ont repris la ferme il y a 18 mois et seront bientôt six associés. Seul Melaine, son épouse et ses deux enfants vivent dans un des bâtiments anciens de la ferme qui date probablement du XVIIe. Les autres sont installés à Blois ou pour Mathilde, dans un village à quelques kilomètres. Comme à la ferme du Resto en Bretagne, la séparation entre le lieu de travail et la vie de famille est un espace libératoire. Il permet de distinguer les vies professionnelle et personnelle, ce qui semble une évidence pour nombre de gens, mais pas pour les paysans.

La ferme est organisée en ateliers et les nouveaux arrivent pour en créer de nouveaux ou bien venir en renfort dans l’existant.

Luc Gitton, titulaire d’un Master en environnement, va bientôt ajouter les yaourts bio à la production. On a  goûté les premiers essais : ça promet ! Il va aussi entrer dans l’atelier élevage.

Benjamin Touzé, ingénieur agronome, les rejoint pour produire des fromages de lait de vache et s’entraine à la mise au point d’une mozzarella du Loir-et-Cher. Nous l’avons goûtée aussi, elle est presque au point !

Mathilde Roger-Mexme, suite à un Master en sciences sociales, veut planter un verger de petits fruits d’abord, puis d’arbres fruitiers. Une bifurqueuse !

Acheter le foncier

C’est grâce aux 252 associés du GFA que la terre et un bâtiment sont désormais une propriété agricole stabilisée.

Melaine : “Lorsque nous avons lancé un appel à soutien pour la formation du GFA, ce sont nos clients et amis, ici, dans le Loir-et-Cher qui ont répondu. C’est un vrai engagement. Et surtout, ça a été pour nous le moyen de créer un beau collectif.

La propriété collective évite la toute-puissance d’un ou de quelques individus sur la terre et c’est important pour stabiliser le foncier indispensable à l’entreprise. Les actifs sont déchargés de cette préoccupation. Pour autant, les associés du GFA peuvent changer en revendant leurs parts.

Et dans le Loir-et-Cher, les fermes en bio ne sont pas pléthore.

Melaine et Bertrand • Loir-et-Cher • La Guilbardière • Ferme bio
Melaine et Bertrand • La Guilbardière • ©Isabelle Vauconsant

Toutefois… dans le Loir-et-Cher…

“Avec 383 fermes en 2021 (327 en 2020), le Loir-et-Cher enregistre la plus grande progression de la région (+ 17%), mais légèrement inférieure à celle de l’an passé qui était énorme (28%). Cette dynamique se reflète naturellement sur les surfaces avec 26 759 ha certifiés bio et conversion en 2021 (23 175 en 2020), soit une progression de 13%, là encore la plus importante des 6 départements. Les nouveaux bio se retrouvent majoritairement en viticulture (22 producteurs), grandes cultures (20 producteurs) et surfaces fourragères (14 producteurs), ce qui témoigne de la dynamique de conversion dans ces secteurs.” Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques du Cher

L’égalité, c’est beau, mais difficile !

Ce collectif, manifestement composé de bons humains, repose autant sur l’égalité que sur l’équité. Et ce n’est pas chose évidente que de se gouverner en collectif quand on a été biberonné à l’individualisme et à la concurrence. Voilà pourquoi, le bio, mais aussi ces formes de travail sont des laboratoires passionnants pour une société en devenir.

Pour Melaine, le premier apprentissage s’est fait en colocation. Mais il dit aussi avoir beaucoup progressé en s’inspirant des pratiques collectives de la Clinique de Laborde à Cour-Cheverny, où exerce son épouse. “C’est un lieu où le collectif est pensé et expérimenté depuis des années.”

Ensuite, comme le confirment Mathieu et Bertrand, “il faut apprendre à s’écouter, mais aussi à se parler. Il faut fixer des règles ensemble et tenter de les tenir sans défaillir.” Pour les règles de vie commune, c’est parfois compliqué, mais pour les règles d’égalité et d’équité, on ne transige pas.

Se payer et vivre

À situation identique, salaire identique. “Le principe, c’est l’égalité.” dit Bertrand qui est l’associé en charge des salaires. Ce qui est sûr, c’est que salaires et vacances font partie du contrat. Quant aux résultats du GAEC, ils sont répartis à parts égales, bénéfices comme pertes. Tous les associés possèdent la signature sur l’ensemble des actions administratives même si la gestion en est confiée plutôt à l’un ou à l’autre. Mathieu gère la trésorerie et Melaine enregistre et paie les factures.

Face à la MSA, la sécu des paysans, et à son coût, nos associés ont essayé de créer une “sécu de ferme” en cas de maladie de l’un d’entre eux. “On n’est pas encore au point, concède Melaine. C’est un peu compliqué parce que nous n’avons pas du tout les mêmes situations familiales : deux d’entre nous ont des enfants quand les autres n’en ont pas. On peut donc difficilement faire assumer la solidarité familiale à tout le monde dans une si petite communauté.”

Tracteur • La Guilbardière • Ferme bio
©Isabelle Vauconsant

Le collectif au jour le jour

C’est un vrai engagement, mais ce n’est pas si facile !” c’est le cri du cœur. Avant de s’associer, les trois premiers avaient passé deux ans à se réunir régulièrement pour se préparer.  Ils se sont aussi fait aider d’un cabinet spécialisé dans les transmissions agricoles et la formation des humains. Autrement dit, accompagne et dispense des formations parmi lesquelles “Demain je m’associe” à laquelle l’équipe de La Guilbardière s’est inscrite.

Mais il n’empêche que le quotidien, la fatigue, les contraintes peuvent venir à bout des meilleures intentions. Et la gestion des colères, des humeurs, des agacements, qui est l’apanage de tout groupement humain, est un sujet qui les préoccupe. “Nous progressons, un mois après l’autre“, assure Bertrand.

Réfléchir ensemble pour construire ensemble

Et puis, il y a les soubresauts de la vraie vie…

Nous avons eu des associé.e.s qui sont parti.e.s et une ambiance assez délétère pendant un moment“, explique Bertrand. Or, une bonne ambiance est un équilibre fragile, d’autant plus que chacun en est un maillon égal aux autres. Alors, ils ont eu recours à Caroline Mathieu, ingénieure agronome dans le Loir-et-Cher pendant 30 ans et actuellement à la retraite. Caroline a toujours travaillé sur l’humain. Ils se réunissent avec elle plusieurs fois dans l’année pour réfléchir concrètement au sens de ce qui est fait.

Que signifie être responsable ? était le thème de sa dernière intervention. Il s’agissait de s’intéresser à la responsabilité ou non des différents ateliers de la ferme : élevage, fromage, pâtes … Voilà une bonne question à se poser lorsqu’on s’engage dans l’aventure !

On a besoin d’aide et d’être porté.e.s plus loin dans la réflexion. Caroline nous aide à trouver des solutions concrètes” ajoute Mathieu. Et, Bertrand s’est même offert une formation à la communication non violente, pour faciliter la parole et la gestion des émotions.

Salle de traite • La Guilbardière • Ferme bio
Salle de traite • La Guilbardière • ©Isabelle Vauconsant

L’autonomie de chacun dépend de tous

Chaque semaine, la réunion des associé.e.s déroule les points suivants :

  • la météo : c’est l’expression du ressenti de chacun sur la semaine écoulée.
  • les agacements : c’est un moment réservé. Le savoir évite “d’exploser en live“. Lorsque la question est évoquée, l’énervement est retombé et on peut en parler plus calmement. Les chances pour que l’interlocuteur ou l’interlocutrice concerné.e.s le reçoive de façon plus ouverte s’accroît également.
  • ce qui va bien : on oublie trop souvent de se le dire !
  • les chantiers de la semaine : ce sont les chantiers courts.
  • le planning : il s’agit des opérations ponctuelles que le groupe se répartit.
  • les questions mises à l’ordre du jour dans un cahier mis à disposition, par les un.e.s et les autres au fil de la semaine.

3 traites en 2 jours, une astuce de vie

À La Guilbardière, on ne trait pas matin et soir. On pratique trois traites sur 48 heures, ce qui permet à ceux qui ont des familles et des activités de ne pas être coincés toujours aux mêmes heures. Ça allège !

Chaque traite représente 2h30 à 3h30 de travail, tout compris (lavage, rangement…) dont 1h15 vraiment au pis des vaches. En trayant à 5:00 du matin, à 21:00 et à 13:00, l’équipe n’a pas noté de diminution de la production, mais on n’embête moins tout le monde.

Fromagerie. • La Guilbardière • Bio • Loir-et-Cher •
Fromagerie. • La Guilbardière • Bio • ©Isabelle Vauconsant

Mais pourquoi n’y a-t-il qu’une femme ?

En 2019, 73 % des agriculteurs exploitants étaient des hommes (INSEE) et lorsque l’appel à associé.e.s a été lancé, c’est une grande majorité de garçons qui s’est présentés, répondent Bertrand et Melaine. À bonne entendeuse…

La transmission des fermes est donc non seulement possible, mais souhaitable, non ?

Et ces jeunes gens courageux ne se contentent pas d’être des paysans modernes, il sont impliqués dans les structures collectives. Ainsi, Bertrand Monier est-il entré au conseil d’administration de la Confédération paysanne du Loir-et-Cher. Quant à Melaine Travert, il est président de Bio Centre, association de la filière biologique en région Val-de-Loire.

En conclusion

On peut donc faire ce métier de paysan de diverses manières : ce peut être un projet de vie, ou seulement un projet professionnel. On peut l’envisager comme une histoire de couple ou de collègues, de façon individuelle ou collective. Dans tous les cas, la solidarité entre les un.e.s et les autres est un facteur clé du succès.

La nouvelle équipe a d’ailleurs poursuivi et développé les actions d’accueil pédagogique, lancée par Anne, il y a bien longtemps. Cette activité a fait l’objet d’une exposition en août 2023 à Mont-près-Chambord dans le loir-et-Cher également, dans le parc de la mairie. Le photographe Olivier Coulange présente un travail intitulé “Aliment Terre, la cuisine de l’avenir !” Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial du Pays des Châteaux et de la loi EGALim, il a photographié des expériences municipales et de sensibilisation des enfants dans plusieurs communes du Loir-et-Cher, dont deux fermes bio.

Dans cette ferme du Loir-et-Cher, en agriculture biologique, nous avons constaté qu’on travaille à un avenir désirable !

EXPOSITION Olivier Coulanges à Mont-près-Chambord • Loir-et-Cher • ©Isabelle Vauconsant
EXPOSITION Olivier Coulanges à Mont-près-Chambord • ©Isabelle Vauconsant
EXPOSITION Olivier Coulanges à Mont-près-Chambord • Loir-et-Cher • enfants à la ferme de la Guilbardière •
EXPOSITION Olivier Coulanges à Mont-près-Chambord • enfants à la ferme de la Guilbardière • ©Isabelle Vauconsant

Les valeurs de La Guilbardière, ferme en agriculture biologique du Loir-et-Cher

  • une agriculture pleinement intégrée dans son environnement naturel
  • une alimentation saine en respectant le bien-être animal
  • l’autonomie de la ferme (alimentaire et énergétique)
  • une ferme ouverte à son territoire
  • l’égalité de salaire et le partage des tâches entre associés
  • l’écoute, le respect et la bienveillance dans l’équipe
  • l’exercice d’ une activité quotidienne essentielle à l’être humain dans toute sa simplicité,
  • la transmission de savoirs au sens large (entre associé.e.s et avec les visiteur.e.s)
  • la solidarité dans la profession d’agriculteur

Qu’est-ce qu’un GAEC ?

Le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) est une société civile agricole de personnes, permettant à des agriculteurs associés la réalisation d’un travail en commun, dans des conditions comparables à celles existant dans les exploitations de caractère familial.

Les GAEC ont pour objet la mise en valeur en commun des exploitations des agriculteurs associés et de permettre la réalisation d’un travail en commun.

Ils peuvent également avoir pour objet la vente en commun du fruit du travail des associés.

Qu’est-ce qu’un GFA ?

Un Groupement Foncier Agricole (GFA ), est une société civile (donc non commerciale) qui a pour objet la détention de foncier agricole. Il permet d’acheter du foncier agricole à plusieurs personnes, exploitant·es ou non des terres : les associé·es.

Créé dans les années 70 sur le modèle de la SCI (Société Civile Immobilière), le GFA contribue à la transmission de fermes devenues trop grandes et trop chères.  Il était donc difficile pour les jeunes paysans de s’installer. Par ailleurs, en partageant la propriété entre plusieurs personnes, le foncier et son activité étaient stabilisés.

vaches de la Guilbardière dans le sorgho
Vaches broutant le Sorgho ©Dimitri Kalioris

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