Tout sur le saule pleureur

À l’origine du nom du saule pleureur…

Il est originaire des forêts chinoises, ce que n’indique pas son nom latin (Salix babylonica). Une raison à cela : le nom lui aurait été donné en souvenir de la déportation des Hébreux à Babylone. Dans le psaume 137 du Livre des Psaumes, on peut lire : « Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion » et aussi « Aux saules de la contrée, nous avions suspendu nos harpes ». Quand Linné lui a donné ce nom, il s’est référé à ce psaume. On n’est même pas encore certains aujourd’hui qu’il y avait des saules pleureurs à Babylone. 

Il pousse vite et bien

Le saule pleureur ne vit pas près longtemps, un demi-siècle environ. Alors, il compense en étant grand et puissant. Il peut atteindre plus de 15 m de haut et autant de large, et forme rapidement un immense parasol, ce qui est bien pratique en été ! Mais pour pousser, il a besoin de beaucoup d’eau ! Il pompe plusieurs centaines de litres par jour. Autant dire qu’en cas de sécheresse prolongée, sa soif inextinguible peut ne pas être satisfaite.

De beaux chatons

En mars – avril, les fleurs forment des chatons. Les fleurs mâles (jaunes) et femelles (teinte verdâtre) sont portés par des arbres différents. Elles mesurent entre 2 et 3 cm et sont mellifères.

Où installer ce saule pleureur ?

En raison de ses dimensions, oubliez-le si vous cherchez un arbre pour un petit jardin. Et même dans un jardin de dimension moyenne, il faudra sans doute le tailler très régulièrement.

Ne l’installez pas trop près de la maison. Ses racines puissantes cherchent l’eau. Il est capable de défoncer des tuyaux d’eau. 

Et pour satisfaire sa soif, plantez-le en bord d’étang ou en bord de rivière. Vous pouvez même pailler le pied en plus.

Peut-on le tailler ?

Oui, plutôt en fin d’hiver, avant  le développement des nouvelles feuilles. Raccourcissez les branches les plus jeunes et celles qui sont mortes ou moches.

Ne touchez pas aux grosses branches, l’arbre n’aime pas cela. Il pourrait avoir dit mal à repousser.

Il peut être taillé en têtard.

Romantique, mélancolique, funeste…

La silhouette du saule pleureur a toujours inspiré les artistes, les écrivains, les poètes… Florilège

« Mes chers amis, quand je mourrai, plantez un saule au cimetière, j’aime son feuillage éploré. » (Alfred de Musset). 

« Sans le saule, comment connaître la beauté du vent ? » (Lao She)

« Quand on plante un oignon sous un saule, on n’obtient pas forcément un saule pleureur. » (François Cavana). 

« Mon amour est toujours incliné sur toi, comme un saule sur les eaux qu’il chérit. » (Lettre de Georges Sand à Alfred de Musset).

Saule pleureur – Salix babylonica – Fiche de culture

• Famille : Salicacées.
• Type : arbre à port pleureur, feuillage caduc.
• Exposition : soleil ou mi-ombre.
• Sol : humide, riche.
• Plantation : automne. 
• Multiplication : bouture herbacée, marcottage.
• Rusticité : excellente.
• Ennemis : la sécheresse intense. La chenille du saule (tenthrède) qui mange les feuilles, mais ce n’est pas bien grave, l’arbre se remettra vite. Plus grave : l‘anthracnose du saule (lésion et taches sur les tiges et les feuilles). Taillez les rameaux malades. Idem pour le chancre noir du saule (feuilles qui tombent et chancres sur les tiges). 

Autres espèces et variétés de saule pleureur

Salix alba ‘Tristis’, le saule blanc pleureur. Il est également connu sous le nom de Salix sepulcralis ‘Chrysocoma’. Chatons de 8 cm. Adulte, il mesure 20 m sur 20 m. 

Salix caprea ‘Kilmarnock’, le seul marsault pleureur. Dimensions modestes : 3 m de haut sur 2 de large. Petits chatons. Variété greffée en tête. Superbe port. ‘Curly Locks’ est encore plus petit. Ces deux variétés sont idéales dans un petit jardin.  

Salix erythoflexuosa, le saule tortueux. Il est à la fois pleureur et tortueux et pas si grand que ça : 4 m x 2 m. Petits chatons. 

Quelques saules pleureurs célèbres

Paris : square du Vert Galant, île de la Cité. 

Celui qui ombrageait la tombe de Napoléon, sur l’île de Sainte-Hélène. 

Ceux du jardin de Claude Monet à Giverny que le peintre a peint et repeint. En bordure de l’étang aux Nympheas.