Ce sont les arbres européens de l’année 2018 ! Organisé par la Environmental Partenship Association (EPA), ce concours distingue des arbres qui ont une histoire et un lien avec la vie et le travail des gens qui gravitent autour de lui.
1 – Le chêne-liège siffleur d’Aguas de Moura (Portugal)
Ce chêne-liège (Quercus suber) âgé de 234 ans est enregistré au Guiness Book des records comme “le plus gros du monde”. Il a déjà été écorcé plus de vingt fois (le liège sert à la fabrication de bouchons). Le Portugal est le tout premier pays producteur de chênes-lièges (on appelle suberaie, une forêt de Quercus suber) ; d’ailleurs, depuis 2011, le chêne-liège est devenu l’arbre national du pays. Quant à son surnom de siffleur, l’arbre le doit tout bonnement aux centaines d’oiseaux qui viennent se percher sur ses branches !
2 – Les anciens ormes de Cabeza Buey (Espagne)
Ils sont 7 et sont considérés comme les derniers représentants des nombreuses ormaies de l’Estrémadure, communauté autonome du sud-ouest de l’Espagne. Ces ormes (Ulmus minor) âgés d’environ 450 ans sont des survivants de la maladie hollandaise de l’orme qui a tué environ un million d’arbres dans le pays (et plus d’un milliard sur la planète). Ces ormes sont à admirer dans les alentours proches du Sanctuaire de Notre-Dame de Belen, élevé par les Templiers au XIIIe siècle.
3 – Le chêne appelé “l’aîné de la Forêt de Belgorod” (Russie)
La région russe de Belgorod, voisine de l’Ukraine, est connue pour abriter la réserve naturelle “Belogorie” créée pour protéger de précieuses forêts de chênes centenaires. Sous Pierre le Grand (1672 – 1725), les chênes étaient utilisés pour la construction des bateaux et donc très surveillés. Se faire prendre en train de couper un arbre valait la peine de mort ! Le chêne pédonculé (Quercus robur) appelé “aîné de la Forêt de Belgorod” est âgé de 188 ans et la population locale organise nombre d’événements et de célébrations sous son imposante couronne. Enfants et adultes ont pris l’habitude d’y tourner des flash mobs. Ils forment un cœur autour de l’arbre, un véritable message d’amour et de pays à destination de tous les habitants de la planète.
4 – Le Survivant de Zengővárkony (Hongrie)
Pour voir ce châtaignier (Castenea sativa), il vous faudra vous rendre en Transdanubie méridionale, en Hongrie. Toute la population de Zengövarkony veille sur cet arbre à l’histoire particulièrement mouvementée. Au fil de ses 300 ans d’existence, il est parvenu à guérir d’un chancre, ses branches ont servi de bois de chauffage lors d’un hiver très rude. Un désir de vivre, une force immense… Son diamètre actuel est de 7,70 m (loin derrière un châtaignier italien mesuré l’an dernier à 22,43 m de diamètre)
5 – Le chêne de Gilwell (Angleterre)
Gilwell Park, à Epping, en Essex est le centre de formation historique et culte du scoutisme, le mouvement créé par Lord Robert Baden-Powell en 1907. Ce vieux chêne pédonculé (Quercus robur) dont l’âge est estimé entre 450 et 550 ans était considéré comme un symbole par Baden-Powell qui l’utilisait comme exemple pour prouver aux louveteaux, jeannettes et autres hirondelles que de grandes choses sont possibles à partir d’un modeste départ. En 2017, le chêne avait été élu Arbre de l’Année au Royaume-Uni.
Les autres arbres européens de l’année 2018
- Le pommier de Bošáca (Malus domestica), en Slovaquie.
- Le platane d’Orient (Platanus orientalis) de Dubrovnik, en Croatie.
- Le sequoia de Yuchbunar (Sequoia gigantea), à Bogoslov, en Bulgarie.
- Le noyer noir de Kvasice (Juglans nigra), en République tchèque.
- L’épicéa des sorcières (Picea abies), forêt de Vilkyškiai, commune de Pagegiai, en Lithuanie.
- Le peuplier noir Helena (Populus nigra), à Hel, en Pologne.
- Le tilleul à petites feuilles do Vî Payîs (Tilia cordata), à Bioul, en Belgique.
- Le chêne pédonculé de Cajvana (Quercus robur), comté de Suceava, en Roumanie.