Mais d’où Ludovic de Valon tire-t-il son jus créatif ? Du végétal, du minéral, de ce fil ténu qui relie son art au vivant ? Du jus des plantes !
Ludovic de Valon et les couleurs végétales
“Il y a eu tout ce travail de préparation des couleurs avant. C’est un travail très artisanal, très méticuleux, une cuisine dont le résultat se déguste avec les pupilles. Ce sont des recettes anciennes, porteuses d’une longue histoire, de l’histoire des hommes. Donc quand je commence à peindre, il y a déjà ce lien entre les plantes, leur transformation (le jus des plantes) et moi. L’inspiration vient de là, de cette relation au vivant et dès lors je deviens une sorte de metteur en scène. Je me laisse peindre, j’accompagne un mouvement qui m’échappe, ou plutôt qui s’échappe comme dans un rêve. Je rêve avec mes pinceaux.
Lorsque j’utilise une couleur issue de la racine de la garance, le seul mot de racine m’ouvre un imaginaire. Pour chacun, ce mot, racine, évoque des pensées différentes, mais il y a nécessairement une symbolique qui se met en route. Pour moi, c’est un mode d’expression qui me fait vibrer.”
HF – Est-ce que vous avez une palette très particulière ?
“En tout cas, j’établis une relation de l’ordre du vivant avec la couleur et ça a un impact sur ma création. Cette relation repose sur la mémoire dont chacune est porteuse. Quand vous sortez un jaune du réséda (Reseda luteola) une plante très mellifère dont le Moyen-âge faisait déjà usage , vous n’avez pas seulement un jaune. Vous vous nourrissez de toute cette création antérieure. Ça m’inspire !
HF- Comment obtenez-vous vos couleurs ?
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Son atelier :
Association 178 – Ateliers d”artistes
178 rue Edouard Maury 94120 Fontenay-Sous-Bois