L’aventure de la route des épices – Conte 1/3

L’aventure de la route des épices

Bonjour petit Padawan du jardin !

Aujourd’hui, un joli conte pour partir à la découverte des épices et aromatiques du jardin et de la cuisine. Suis les aventures de Petit Li Hou et de Mr Feng dans les deux premiers chapitres.

 

 

 

 

 

(Chapitre premier)

Par mer… de Guangzhou à Hangzhou

Petit Li Hou, fils de Li Hou, lui-même fils de grand-père Li Hou, n’aimait pas beaucoup l’école. Il savait à peine tracer une cinquantaine d’idéogrammes sur les trois à quatre mille signes que comptait la langue chinoise.

Idéogramme signifiant “Bateau”

Cependant, petit Li Hou savait compter et … très, très bien !

Son père, monsieur Li Hou, riche armateur de Guangzhou (aujourd’hui Canton) l’avait donc autorisé à compter les marchandises qui embarquaient à bord de la grande jonque, dès ce soir. Ce bateau faisait la fierté de monsieur Li Hou.

Assis sur un tabouret, derrière une table, petit Li Hou notait sans se tromper le nombre de ballots, de sacs, de coffres et de couffins. À l’intérieur se trouvaient les épices les plus diverses. Et, dès le lendemain à l’aube , elles prendraient la mer pour Hangzhou plus au nord.

Là, elles seraient débarquées et transbordées sur de petites embarcations à fond plat pour continuer le voyage par le Grand Canal ; toute une flottille de jonques, de sampans et de simples barques.

Ce n’était pas le chemin le plus court, mais monsieur Li Hou, qui était avant tout un marin, se méfiait des routes terrestres et des bandits à cheval. Malgré les nombreux soldats et postes de garde sur les routes, il préférait l’eau !

Les épices et plantes aromatiques que la grande jonque transportait étaient, pour la plupart, parvenues à Guangzhou, elles aussi par voie maritime. Elles provenaient de régions aussi éloignées que les îles Moluques, les Célèbes, la grande île de Ceylan (Sri Lanka), la côte de Malabar ou, plus loin encore, l’île Bourbon (La Réunion) ou l’Arabie heureuse (le Yémen).

Certaines, comme la cannelle ou le curcuma, poussaient dans le sud de la Chine et avaient rejoint les entrepôts de monsieur Li Hou transportées dans des charrettes tirées par des buffles.

Monsieur Li Hou était très riche. Il achetait ses épices le moins cher possible à leur arrivée à Guangzhou. Dans ses vastes bâtiments sur le port, il pouvait stocker de grandes quantités et attendre le bon moment pour les revendre le plus cher possible à ses clients du nord, mais aussi à Macao.

Monsieur Li Hou et tous ceux qui, comme lui, étaient situés au tout début de la longue route des épices se gardaient bien de révéler d’où provenaient ces herbes, ces grains, ces poudres qui faisaient leur fortune. Comme tous les marchands, Monsieur Li Hou justifiait ses prix élevés en racontant à qui voulait l’entendre les dangers et les difficultés qu’il fallait affronter. Il racontait la piraterie sanguinaire ou les bêtes sauvages là où on cueillait les clous de girofle.

 

Petit Li Hou était très excité, car pour le récompenser de son excellent travail son père avait accepté qu’il fasse le voyage vers le nord à bord de la grande jonque. Il allait descendre la rivière des perles, naviguer dans la baie encombrée de milliers d’embarcations de toutes tailles, doubler l’île de Hong Kong et entendre claquer la grande voile au vent du large.

Télécharge Li Hou et colorie ton personnage : ICI

 

 

 

(Chapitre second)

De Hangzhou à Beijing et à Xi’an

Quand monsieur Li Hou fit jeter l’ancre à l’embouchure de la rivière qui reliait Hangzhou à la côte, son maître de manœuvre vit qu’enfin il se détendait. La navigation entre les îles était un moment délicat et souvent dangereux en raison des nombreux pirates.

Idéogramme signifiant “Voyage”

Quelle aventure !

Sans perdre un instant monsieur Li Hou fit passer sa précieuse cargaison d’épices sur les sampans prévenus de son arrivée. L’un d’eux, aménagé et décoré comme la jonque luxueuse d’un mandarin, l’attendait pour le conduire à l’entrée du Grand Canal. Monsieur Feng l’accueillit.

Monsieur Feng commandait à un véritable empire marchand.

Il contrôlait à peu près tout ce qui s’achetait et se vendait sur le Grand Canal et la route de Xi’an.

Des milliers d’hommes, du notable jusqu’au plus humble des haleurs qui, corde à l’épaule, s’épuisait à tirer les embarcations en panne de vent, travaillaient pour lui.

À ceux-là s’ajoutaient les coolies -qui prenaient soin des colis – recrutés sur place selon les besoins. Et enfin, moins nombreux, mais tout aussi indispensables, les mercenaires dont la mission était de protéger les convois.

Monsieur Li Hou, très impressionné par monsieur Feng, se sentait misérable comme le plus insignifiant des vers de terre.

Monsieur Feng pourtant ne montrait aucun mépris pour monsieur Li Hou. Bien au contraire il le traitait avec respect. Il prit même le temps de complimenter Petit Li Hou pour son bon travail. Et pour le récompenser de si bien compter, il lui offrit un petit foulard de soie. Petit Li Hou était très fier.

Que vont devenir nos épices ?” demanda Petit Li Hou

Ça, c’est l’affaire de monsieur Feng, pas la mienne ! répondit son père.

Le marchand avait disparu dans l’un de ses entrepôts et triait déjà ce qui naviguerait vers son impérial client, le Fils du Ciel, et ce qui prendrait la route de Xi’an.

épices - badiane ou anis étoiléLa cargaison

À l’Empereur, il destinait les luxueux coffres emplis de cannelle de Chine ou de badiane (l’anis étoilé) avec lesquelles les médecins de la cour confectionneraient médicaments, onguents et parfums. La badiane, disait-on, mâchonnée avant une rencontre amoureuse purifiait l’haleine.

épices - vanille

À Xi’an, l’ancienne capitale de l’empereur Qin, il envoyait le reste de la cargaison : La vanille d’Indonésie, le safran cueilli en Inde (la plus chère des épices), le kari et son cousin le curcuma dont la belle couleur orange servait aussi à teindre les robes des bonzes.

épices - cardamomeépices - poivre

Dans les sacs descendus de la grande jonque il y avait aussi de la cardamome, des noix de muscade, des clous de girofle et surtout, en plus grande quantité, le fameux poivre tant apprécié dans les pays où vivaient des hommes à la peau très blanche et qui, tous, avaient un très grand nez.

Petit Li Hou rentrait chez lui ; les épices n’étaient qu’au début de leur voyage.

épices : la route en bateau

À suivre…

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