Son goût ne plaît pas à tout le monde, mais le céleri-rave est tout de même un incontournable du potager si on aime la rémoulade ou une purée originale. Voici comment le cultiver, ce n’est pas bien compliqué !
On plante ou on sème ?
Les deux !
On plante si on n’a pas envie de s’embêter à semer. Les plants se trouvent facilement au printemps dans de nombreuses jardineries et chez des horticulteurs.
On sème si on a le temps ou envie, ou besoin de faire des économies (ou les trois…)
Quand et comment semer le céleri-rave ?
Avant de semer : le légume est gourmand, n’hésitez pas à enrichir votre sol en ajoutant du compost sur la planche que vous allez cultiver.
Période idéale pour semer : de février à avril, au chaud. Recouvrez les graines d’un petit peu de terreau. Il faut repiquer à deux reprises avant la première fois au stade 2 feuilles, la seconde au stade 4 feuilles. Fin avril, repiquez au potager. Comptez 30 à 35 cm entre chaque plant.
N’oubliez pas de pailler et de sarcler si besoin pendant la saison.
Céleri-rave – Fiche de culture
- Famille : Apiacées
- Nom latin : Apium graveolens.
- Semis : au chaud, entre février et avril.
- Plantation : fin avril – début mai.
- Récolte : à partir de mi-septembre si vous avez semé de bonne heure. Quand vous les récoltez, laissez un peu de feuillage. Stockez idéalement en cave.
- Ses meilleurs compagnons : concombre, chou, tomate, haricot nain, petits pois.
- Ses mauvais copains : persil, maïs.
Les ennemis du céleri-rave et comment lutter
Mouche du céleri
- Symptômes : les feuilles apparaissent « minées », c’est le boulot des petites larves blanches. Le feuillage jaunit.
- Traitement : pas grand-chose à faire. Les traitements sont sans grand effet.
- En prévention : booster les capacités de résistance des plants en pulvérisant de l’infusion de consoude. Et ne replantez pas de céleri-rave sur la même parcelle pendant 3 ans.
Septoriose du céleri
Symptômes : en fin de saison, apparaissent sur le feuillage des taches brun clair ponctuées de noir. Un champignon est à l’œuvre.
Traitement : supprimer les feuilles malades. Détruisez-les, car si vous les laissez sur le sol, la maladie peut persister et revenir l’année suivante. Et ne replantez pas au même endroit l’année suivante.
En prévention: pulvérisez de la bouillie bordelaise. Choisissez des variétés bien résistantes à cette septoriose comme ‘Monarch’.
La rouille
Surveillez vos plants en fin d’été, surtout en cas de pluie et de chute des températures. Si vous repérez des petites taches brunes sur les feuilles et les tiges, c’est le signe de l’installation de la rouille. Pour la stopper ou la limiter, pulvérisez de la tisane de prêle.
Autres soucis possibles
Les escargots et les limaces adorent grignoter les jeunes feuilles.
La jaunisse du céleri : les feuilles prennent une teinte jaunâtre. Arrachez les plants malades tout de suite pour sauver les autres.
Mouche de la carotte : les larves s’attaquent aux racines, le plant ne pousse pas. Arrachez et détruisez les plants.
Qui a « inventé » le céleri-rave ?
Jusqu’au milieu du XVe, seul est connu et consommé le céleri à côtes. Le céleri-rave est né d’un travail de sélection de producteurs italiens, puis allemands. Au fur et à mesure des améliorations, on a fait grossir la racine et commercialisé le céleri-rave à côté du céleri-branche.
Quelques variétés
‘Monarch’ : grosse racine, plutôt lisse (ça facilite l’épluchage…), plutôt bien résistante à la septoriose, se conserve bien, chair parfumée. Parfait en rémoulade !
‘Alba’ : jamais cultivée, mais selon la Ferme de Sainte-Marthe, elle supporte bien le froid à condition d’être paillée.
‘Berger’s Weisse Kugel’ : bien résistante à la septoriose et au froid.
‘Giant Prague’ : repéré chez Magellan qui annonce une très grosse racine, une chair ferme et croquante, très aromatique, à manger cru ou cuit en gratin.
Bon à savoir
La France est le premier pays producteur de céleri-rave en Europe. Principaux départements de culture : Nord, Ain, Yvelines, Loiret, Vienne, Bas-Rhin.