Il est impressionnant ce polypore du bouleau ! Ce champignon (Piptoporus betulinus) peut former de gros plateaux à chair compacte accrochés au tronc de son hôte en état de faiblesse. S’il n’est pas comestible, il a été utilisé de façon surprenante dans le passé…
Comment reconnaître un polypore du bouleau ?
Cela n’a rien de vraiment compliqué. D’abord, Piptoporus betulinus est inféodé aux seuls bouleaux. Il se développe sur de vieux arbres affaiblis ou quasi mourants. Ses dimensions peuvent être impressionnantes (jusqu’à 20 cm de diamètre, comme une grande assiette, et plus de 5 cm d’épaisseur). Il arbore souvent un chapeau sec et la chair est de plus en plus coriace au fil du temps.
Les couleurs peuvent aller de crème à marron (pour le chapeau). Et si le bouleau finit par tomber, le polypore continue de vivre sur le tronc à terre. Des observations ont pu être également faites sur des bouleaux encore assez jeunes. Est-ce déjà un signe d’une faiblesse potentielle chez l’arbre ?
Toxique ou comestible ?
Ni l’un ni l’autre ! Il n’est pas toxique, mais n’a aucun intérêt gustatif. Son goût est amer et sa chair spongieuse le rend difficile à manger.
Ötzi et le polypore
Ce pourrait être le titre d’un bouquin… Mais non, il s’agit seulement d’une relation certaine entre le polypore du bouleau et la plus vieille momie trouvée dans les glaces alpines. Dans les affaires d’Ötzi, on a en effet retrouvé deux morceaux de Piptoporus betulinus. Quelle était l’utilité de ce champignon voilà plus de 5000 ans ? Les scientifiques ont émis l’hypothèse que le photophore servait sans doute de médicament naturel pour lutter contre les parasites intestinaux ou pour aider à la cicatrisation de petits bobos.
Bon à savoir
D’après ses plus fins connaisseurs, on peut se servir du polypore du bouleau pour allumer un feu (si jamais vous vous perdez en forêt et que vous avez très très froid !).