Le mûrier platane, un beau et grand parasol

raraemong

On l’aime, car il procure une ombre agréable, dense en été. On l’aime moins quand il faut ramasser ses grandes feuilles à l’automne… Mais, comme les feuilles peuvent aller nourrir le compost, le bilan est très positif pour le murier platane ou à feuilles de platane (Morus australis). 

Silhouettes torturées

Si on apprécie son ombre en été, c’est sa silhouette qui attire l’œil à la mauvaise saison. Taillé, on a l’impression d’avoir à faire avec un arbre victime de multiples tortures. On coupe ses branches, on le ratiboise pour lui conserver son port parasol, mais aussi pour l’empêcher de produire ses fruits qui ont la caractéristique de tacher le sol. Les propriétaires de piscine et de terrasse dallée où se trouvent un murier platane se font avoir une fois, pas deux ! Certains jardiniers le taillent d’une façon un peu différente, laissant des départs de branches tout droits, laissant croire que l’arbre fait de super doigts d’honneur aux promeneurs…

©wikimedia
©wikimedia

Comment reconnaître un mûrier platane ?

Ses grandes caractéristiques

L’arbre est « court sur pattes ». Son tronc se développe peu en hauteur.

Le houppier est plus étalé que chez d’autres espèces de Morus. 

Les racines sont superficielles (ce qui explique leur faible résistance au gel).

Quand l’arbre est mature, l’écorce grise se fissure. 

La petite histoire du nom Morus australis

Le genre Morus a été décrit par Linné en 1753, mais les experts ne sont pas d’accord sur la raison de ce choix de nom. Pour certains, il viendrait du grec « moros » qui signifie insipide (bizarre, les mûres ont du goût). Pour d’autres, il faudrait chercher du côté des Celtes pour lesquels le mot « mor » veut dire noir (ce qui paraît plus logique). Enfin, on parle aussi en « mora » qui signifie tardif. 

Bon, on continue ? En 1797, le mûrier platane est baptisé par Jean-Louis Marie Poiret, botaniste français. On le connaissait avant sous le nom de Morus bombycis ou Morus kagayamae, nom donné par un botaniste japonais et qu’utilise encore aujourd’hui certains spécialistes.

Voilà, voilà… Retenez juste Morus australis, ça suffit bien !  Et son origine asiatique (forêts chinoises, coréennes, japonaises, birmanes, indiennes…) où on utilise son écorce fibreuse pour fabriquer du papier. 

Nos conseils de plantation et d’entretien

Plantation

Mettez la motte à réhydrater dans un seau d’eau. Pendant ce temps, creusez un trou deux fois plus large et plus profond que le pot. Si votre terre est lourde, ajouter du sable ou du gravier. Et dans tous les cas, apportez une bonne dose de compost. Gratouillez délicatement les racines pour les étaler au fond du trou. Rebouchez, tassez, arrosez abondamment.

Entretien

Paillez le pied pour conserver la fraicheur au pied. Côté taille, intervenez à l’automne après la chute des feuilles. 

Morus australis – Mûrier platane – Fiche de culture

  • Famille : Moracées (comme Ficus, Maclura, Dorstenia). 
  • Type : arbre à feuillage caduc. Vit environ 100 à 150 ans
  • Exposition : de préférence au soleil, à l’abri des vents froids. 
  • Sol : profond, meuble, drainé.
  • Dimensions : jusqu’à 8 mètres de haut et 10 m de large si on ne le taille pas. 
  • Rusticité : – 10° C à -12° C, jusqu’à – 15°C (très brièvement). Surtout pas de gel plusieurs jours de suite, il est donc à réserver aux régions de climat doux. 
©wikimedia
©wikimedia

Inscrivez-vous
pour recevoir [Brin d'info]

dans votre boîte de réception,
chaque semaine.

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

43 Shares
Share via
Copy link