Dans le jardin de Bésignoles, à Privas, dans l’Ardèche, les palmiers de Chine ne ressemblent pas à ceux que l’on a l’habitude de voir… Et pour cause ! Anthony Bazin déshabille consciencieusement leur tronc et révèle leur beauté cachée !
Hortus Focus : D’où vous est venue cette idée ?
Anthony Bazin : J’ai planté de nombreux palmiers dans le jardin, mais peu d’espèces résistant vraiment au froid, le choix est donc limité. J’ai cherché une idée pour avoir l’impression d’avoir plus de diversité dans la population d’une même espèce. J’aime beaucoup le tronc classique, couvert de chanvre, du palmier de Chine (Trachycarpus fortunei), mais le tronc déshabillé apporte vraiment une “touche déco” appréciable.
Comment faites-vous pour déshabiller les palmiers de Chine ?
A.B. : Avec un cutter, j’enlève la gaine foliaire des anciennes palmes constituées de chanvre. Au départ, ne vous inquiétez pas, le tronc apparaît blanc comme une endive. C’est normal, la partie a toujours été privée de chlorophylle. À cette étape-là, il faut vraiment faire attention au tronc. Il est fragile. Il va peu à peu se colorer, prendre toutes ces nuances de vert, de brun, voire bleuté à certains endroits et donner l’impression qu’il n’est pas un palmier de Chine, mais une espèce tropicale curieuse à découvrir…
Quelles sont les autres espèces de palmiers plantées dans vos 300 m2 ?
A.B. : J’ai essayé d’acclimater une dizaine d’espèces de palmiers qui peuvent résister à notre climat ardéchois (même si le jardin bénéficie d’un microclimat). Mais elles ne restent pas belles toute l’année. Mes choix se sont donc portés au final sur le palmier de Chine, le palmier nain (Chamaerops humilis) et le sabal.
Voir aussi ICI notre reportage en vidéo dans le jardin d’Anthony Bazin
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