Graphiques, au feuillage uni ou diversement coloré, les phormiums se marient facilement avec d’autres plantes pour former des duos ou des massifs plus importants. Voici quelques idées d’association piochées dans nos reportages.
Phormium et euphorbe des garrigues
Photo prise au mois de mai aux Jardins de la Mansonière, dans l’Orne. Euphorbia characias est alors à son apogée et le meilleur des arrière-plans pour un lin de Nouvelle-Zélande à feuillage noir. Variétés possibles : ‘Black Adder’, ‘Dark Delight’, ‘All Black’. Un conseil : si vous ne voulez pas avoir de semis spontanés d’euphorbe un peu partout dans le jardin, coupez rapidement les hampes défleuries, mais en prenant vos précautions. Lunettes, gants, car le latex de l’euphorbe brûle.
En goguette en Bretagne…
Arrêt sur le bord d’une route en Bretagne où poussaient devant une haie de bambous (Phyllostachys), une belle agapanthe à floraison bleue et un lin de Nouvelle-Zélande tricolore qui n’avait pas de petite étiquette et dont je ne peux évidemment pas vous donner le nom de variété… Du côté de l’agapanthe, il s’agit sans doute de l’espèce type A. africanus ou la variété ‘Megan’s Mauve’.
Beau mariage printanier
Le jardin des Vigneaux entre dans le printemps… Un des personnages principaux de cette scène, c’est le Phormium tenax ‘Purpureum’ qui résiste vraiment bien au gel (-10°C/-12°C en sol bien drainé). C’est un phormium qui peut atteindre 2 m. Se sont glissées dans son feuillage les tiges d’une ronce du Tibet (Rubus) à feuillage doré.
Phormiums entre eux
Au jardin de Pellinec, Gérard Jean a planté de très nombreux phormiums, notamment dans la partie du jardin qui accueille de nombreuses plantes exotiques. Dans son très beau livre “L’émouvante beauté des feuilles”(Ulmer), il conseille – si on dispose d’un peu de place – au jardin de les marier entre eux. “Ils vont tous bien ensemble et se mélangent d’une façon naturelle”. Il a notamment planté ‘Jester’ au magnifique feuillage arc-en-ciel, ‘Williamsii’ aux différentes tonalités de vert et marginé finement de rouge, ‘Cream Delight’ au jaune doux.
Duo exotique
Autre association qui fonctionne parfaitement au Jardin du Pellinec : Phormium tenax et un Trachycarpus fortunei (le palmier à chanvre qui pousse sans souci sous nos latitudes)
Avec des bambous
Dans la douceur du climat du Cotentin, au Jardin du Presbytère, à Brucheville, les phormiums sont tout à leur aise. Ici, un P. cookianum qui se distingue du P. tenax par ses feuilles souples et un port plus rond a trouvé sa place à côté d’un bambou (Phyllostachys) doré. Joli jeu de lumière entre les deux plantes et les bambous sont dénudés de leurs feuilles les plus basses pour révéler la belle couleur de leurs chaumes.
Une entrée lumineuse !
Toujours au Jardin du presbytère, un phormium répond aux iris et marque la présence de la pergola et l’entrée dans une autre partie du jardin. Choisissez une variété lumineuse comme ‘Yellow Wave’ , ‘Blondie’, ‘Cream Delight’. Ce sont des variétés de Phormium tenax qui adaptent parfaitement leur développement à la taille du pot.
En haie !
Dans cette très belle propriété du Vaucluse, vieux oliviers et pittosporums cohabitent avec les lins de Nouvelle-Zélande. Grâce à la douceur du climat, les P. tenax sont ici utilisés en haie. À leur pied poussent des pieds de lavande ou de plante curry. Et comme les phormiums ne piquent pas, on peut sans problème les dépasser et empiéter sur l’escalier.