Une serre à l’ancienne, Alain Morinière en a rêvé pendant des années… Installée aujourd’hui dans son potager, cette serre lui permet de cultiver des légumes frileux, de les récolter jusque tard en saison, d’abriter ses plantes fragiles et enfin, de bouturer à l’abri !
Une grande envie, un beau projet
“Depuis longtemps, je voulais installer une serre dans mon jardin. Mais laquelle ? Et puis, j’ai vu l’Atelier des serres s’installer à Saint-Léger-sous-Cholet. Je passais tous les jours devant en allant travailler à Nantes et je voyais tous les jours le montage des serres d’exposition. J’ai fini par m’arrêter pour prendre une documentation, et commencé à imaginer chez moi une serre à l’ancienne dont l’architecture rappelle celle des serres du XIXe siècle. Au début, je la voyais en demi-ogive, adossée à une vieille bâtisse en pierre. Puis j’ai décidé de l’installer dans mon potager, semi-enterrée.
Une serre à l’ancienne bioclimatisée
“Je l’ai acheté, mais ai pris tout mon temps pour l’installer. Comme j’aime faire de la maçonnerie, j’ai réalisé les fondations et les murets de briques. À l’époque, je travaillais encore et j’ai tout construit petit à petit pendant les week-ends. J’avais installé un toit de fortune pour être à l’abri des intempéries. Le muret est fait d’une double couche de briques pleines installée sur de solides fondations. La brique est poreuse, elle capte l’humidité liée aux arrosages du potager et reste fraîche. Elle conserve également la chaleur en l’hiver. Une bioclimatisation en somme, car ma serre à l’ancienne n’est pas équipée de chauffage.”
Un puits canadien en renfort
“Le puits canadien c’est un système de tuyauterie souterrain destiné en hiver à capter de la chaleur dans la terre et à la restituer dans la serre. L’été, c’est l’inverse, il capte de la fraîcheur. L’air arrive directement dans la serre par une ouverture basse. Pour assurer un léger courant d’air (pas stressant pour les plantes), la serre est dotée d’une lucarne à ouvrir ou pas en fonction des besoins. J’ai aussi installé une arrivée d’eau qui reste en fonctionnement en hiver, même quand les autres robinets sont coupés dans le jardin.”
Une forêt de légumes en été
“J’y installe principalement des tomates, mais on y trouve aussi des concombres. Cette année, j’ai planté une douzaine de pieds et la serre nous permet d’en récolter jusqu’au début décembre. Je les guide sur une ossature “maison” pour qu’elles puissent bien grimper. Avant de les planter, j’arrose copieusement le sol, puis j’installe les plants. Ensuite, je passe à l’opération paillage. J’ai beaucoup d’arbres dans le jardin dont je récupère les feuilles. Je les mets en tas en attendant le printemps où je les installe en couche épaisse au pied des légumes. Les herbes indésirables ne poussent pas, les plants ont le pied au frais, j’ai beaucoup moins besoin d’arroser.”
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Serre à l’ancienne, un abri pour les plantes frileuses en hiver
“Dès que la température descend, je rentre les agrumes, mon Brachychiton… L’espace est très occupé, car il reste souvent des tomates ! Alors, je garde seulement quelques pieds pour faire de la place aux frileuses. C’est la période de la transhumance des pots. Les pots sont assez proches les uns des autres, et je les surveille régulièrement. On n’est jamais à l’abri de maladies. “
Serre à l’ancienne conçue et fabriquée par l’Atelier des Serres, Philippe Raoux, 12 rue de l’Hermitage, 49280 Saint-Léger-sous-Cholet. Tél : 02 41 30 94 52.
Merci à Alain Morinière pour son accueil.
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