Fraisier en arbre, arbre aux fraises, arbousier… Que de noms pour un arbuste aux fleurs peu parfumées, mais mellifères, et aux fruits comestibles et pleins de vitamine C. À cultiver en pleine terre, en climat doux, en pot partout ailleurs.
Des fleurs et des fruits en même temps !
Cet arbuste appartient à la famille des Éricacées (comme les myrtilliers, les gaultheries, les andromèdes du Japon…). On peut le voir souvent dans le sud de la France et sur le littoral atlantique (Landes, île de Noirmoutier), mais aussi en moyenne altitude en Corse.
Il est commun en Espagne, au Portugal, en Sardaigne, signe qu’il supporte bien la sécheresse et les embruns. Et là, on se dit qu’au nord de la Loire, ça va être difficile de faire pousser Arbutus unedo… sauf dans un gros pot et à condition de l’hiverner en serre, en véranda…
Le grand charme de cet arbre aux fraises, c’est de fleurir et de produire en même temps. Explication : la floraison en belles grappes de clochettes blanches se produit de fin août jusqu’au mois de janvier. Les fleurs devenant des fruits (bon, là on ne vous apprend rien, j’espère…), on peut donc avoir les deux en même temps.
Arbre aux fraises – Arbutus unedo – Fiche de culture
- Famille : Éricacées.
- Végétation : feuillage persistant.
- Expo : soleil, mi-ombre. Protégez-le des vents les plus froids, évitez donc le nord et le nord-est.
- Sol : neutre à un petit peu acide, et super bien drainé.
- Besoins en arrosage : l’arbre aux fraises résiste bien à la sécheresse, mais faut pas abuser non plus. En cas de canicule, donnez-lui un arrosoir une à deux fois dans l’été.
- Dimensions : entre 2… et 8 m. Croissance lente.
- Engrais ? Nan…
- Utilisations : haie, isolé.
- Culture en pot : obligatoire au nord de la Loire. Même s’il aime bien la sécheresse, arrosez-le de temps à autre ! La variété ‘Compacta’ est la plus adaptée à la culture en pot.
Un arbuste qui aime le feu
Arbutus unedo est pyrophile ; en clair il aime le feu, et renaît de ses cendres. Cette caractéristique explique l’importance de l’arbousier dans l’Antiquité. Chez les Grecs et les Romains, les morts partaient bien souvent accompagnés d’une branche de cet arbuste.
Que faire des fruits de l’arbousier ?
Les manger, pardi ! Mais crus, c’est pas très bon. D’ailleurs en latin, “unedo” est la contraction de “unum” et “edo” qui peut se traduire par “je n’en mange qu’un”. C’est donc tout vu, direction la cuisine et la transformation pour déguster ces petits fruits pleins de vitamine C. Cueillez-les bien murs sinon ils sont franchement farineux.